Comment soigner l’image de la cédéao? – DW – 03/05/2024

« Nous exprimons des inquiétudes face à la déclaration faite par le Burkina Faso, le Mali et le Niger de leur intention de se retirer de la Communauté », a écrit le président du Conseil des Sages et ancien chef d’Etat du Nigeria, Goodluck Jonathan, dans ce  communiqué.

« Nous invitons les trois Etats membres de la Cedeao à reconsidérer leur position dans l’intérêt de l’unité de la Communauté », a ajouté l’ancien président du Nigeria à l’issue d’une réunion de deux jours du Conseil des sages à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Goodluck Ebele Jonathan à gauche et Choguel Kokala Maïga au milieu
Goodluck Ebele Jonathan à gauche et Choguel Kokala Maïga au milieuImage : Kommunikationsdienst des Premierministers

Rappelons que le Burkina, le Mali et le Niger – dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat successifs depuis 2020 – ont annoncé en janvier leur sortie « sans délai » de la Cedeao, même si, selon les textes de l’organisation, les pays membres restent tenus par leurs obligations pendant une période d’un an après avoir notifié leur retrait. Ces quatre pays ont formé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et fondé une force conjointe pour lutter contre les groupes jihadistes qui sévissent sur leur territoire. 

Par ailleurs, le Conseil des Sages a  évoqué  également  dans son communiqué « les ingérences géopolitiques croissantes dans la région et la vulnérabilité des États membres », demandant à la Commission de la Cedeao de « prendre des mesures urgentes pour éviter que la région ne devienne une arène de conflits géostratégiques ».

Réunion des Ministres des pays membres de l'AES en février 2024 à Ouagadougou
Réunion des Ministres des pays membres de l’AES en février 2024 à OuagadougouImage : Fanny Noaro-Kabré/AFP/Getty Images

Comment éviter l’implosion de la Cédéao? Comment redorer son blason dans une Afrique de l’ouest ou sa crédibilité a été fortement entamée ces dernières années?

Autant de questions qu’Eric Topona a posées à ses invités sous l’Arbre à palabres.

Il s’agit de:

  • Crédo Tetteh, journaliste et analyste politique.
  •  Prudent Victor Topanou, professeur de sciences politiques à l’Université d’Abomey-Calavi, ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux du Bénin (2009-2011), membre de la commission chargée des réformes politiques et institutionnelles, mise en place par le président Patrice Talon en 2016. Auteur, notamment, de « Boni Yayi ou le grand malentendu. Le quatrième président du renouveau démocratique béninois », paru en septembre 2012 aux éditions L’Harmattan. Il est actuellement député à l’Assemblée nationale et  président de la Commission de l’Education, de la Culture, de l’Emploi et des Affaires Sociales.
  • Pape Ibrahima Kane dirige le programme de plaidoyer pour l’Union africaine au bureau ouest-africain de l’ONG OSIWA.

Pour écouter l’intégralité du débat, cliquez sur la photo (ci-dessus).

L’Arbre à palabres est  diffusé le vendredi à 17h30 et le samedi à 7h TU sur la plupart des radios partenaires de la DW.

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