Le Sleepmaxxing, la nouvelle tendance des astuces malines pour un sommeil réparateur.
Minuit passé, je scrolle encore sur mon téléphone, les yeux lourds. Les écrans s’éteignent, mais mon cerveau turbine toujours. Dans nos vies à cent à l’heure, le sommeil devient un luxe que la technologie veut sauver. Bienvenue dans l’univers du sleepmaxxing, ce mix de gadgets et d’idées futées pour des nuits apaisées.
Sleepmaxxing, l’art de hacker son sommeil
Sur TikTok, le mot sleepmaxxing fait des vagues. Les gens testent des générateurs de bruit blanc ou des trackers comme la Fitbit pour mieux pioncer. D’autres misent sur la mélatonine ou des couvertures lestées de 10 kg. « C’est une prise de conscience utile », glisse le Dr Jag Sunderram. Pourtant, ce professeur à la Robert Wood Johnson Medical School garde un œil méfiant sur ce phénomène.
La quête d’un sommeil nickel ne date pas d’aujourd’hui. Mais si le sleepmaxxing fait autant le buzz, c’est grâce à des méthodes qui sortent de l’ordinaire. Une chambre fraîche et sombre, ça ne suffit plus aux pros. Bannir la lumière bleue 2 heures avant de dormir, c’est du basique. Moi, je porte ma Garmin pour traquer mes cycles, et certains analysent même leurs ronflements avec des applis.
Des gadgets qui scrutent les nuits
Ma montre connectée Garmin m’indique 7 heures de sommeil, mais avec des interruptions. Les applications captent chaque soupir, pendant que les experts du sommeil conseillent une chambre à 15-19°C. « Éteignez les écrans tôt », répète Anita Shelgikar, neurologue à l’Université du Michigan. Sauf que vérifier les statistiques chaque matin stresse parfois plus qu’autre chose.
Le sleepmaxxing va loin, parfois trop. J’ai vu des vidéos sur le mouth taping, un scotch sur la bouche pour forcer le nez. Les experts froncent les sourcils. « Ça peut bloquer l’air ou causer une pneumonie », prévient Clete Kushida de Stanford Health Care. La prise de suppléments comme le magnésium manque aussi de preuves solides. La simplicité reste souvent plus efficace que les gadgets extrêmes.
Une vieille recette dans un emballage moderne
Dormir dans le noir, ne plus boire du café après 16 h, respecter des horaires fixes… Le sleepmaxxing rajoute juste une couche moderne. Les lunettes anti-lumière bleue de chez Spectra479, par exemple, régulent le rythme circadien et aident à calmer les soirées. Et une étude de l’Université de Taipei montre que manger un kiwi aide la sérotonine à faire son job.
À force de checker l’ application Sleep Cycle, on finit par stresser. « L’obsession peut empirer les choses », prévient Anita Shelgikar. Cet expert met en garde contre l‘orthosomnie, un trouble lié à l’obsession des performances du sommeil. Si le sleepmaxxing offre des bénéfices, une quête excessive d’optimisation risque d’altérer la qualité du repos.
Sur les réseaux, ça parle mocktails au magnésium et de masques high-tech. Mais Neal Walia, pneumologue à UCLA Health, ramène à l’essentiel : « Si ça coince, il faut aller voir un doc, pas un gadget à 200 euros. » Entre mes applis et mes rituels, je cherche encore la recette parfaite pour rester dans le bras de Morphée.
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