Conflit au Soudan : « S’ils ne trouvaient pas d’argent, ils tuaient les gens »

Fisal Ibriahim Silman, 23 ans, est originaire de Khartoum. Elle étudiait pour devenir infirmière, mais lorsque les violences ont éclaté au Soudan, tous ses projets ont radicalement changé. Le 12 mai, son mari a été tué et elle a dû fuir. Partie avec sa mère, son fils et sa sœur,  ils ont été témoins de violents combats en chemin. Des hommes ont tenté de violer sa sœur. Lorsque celle-ci a essayé de s’enfuir, ils lui ont tiré dessus. Fisal, son fils et sa mère sont finalement arrivés à Wedweil, une ville du Soudan du Sud, où ils se sentent en sécurité, malgré les difficultés d’accès à la nourriture.

Les équipes MSF ont ouvert une clinique dans le camp de réfugiés situé près de cette ville, dans le cadre de leur intervention d’urgence. Entre juin et septembre 2023, MSF a effectué plus de 10 400 consultations, a transporté plus de 900 000 litres d’eau jusqu’au camp et effectué un forage afin que l’approvisionnement en eau s’améliore. Cependant, de nombreuses difficultés subsistent, parmi lesquelles les conditions d’hygiène désastreuses du camp, dont la population atteindra bientôt 20 000 personnes.

L’impact de cette situation a d’ailleurs été constaté sur la santé des enfants. Au cours de l’année écoulée, MSF a enregistré une augmentation drastique du nombre d’enfants malnutris admis dans son hôpital d’Aweil. Entre janvier et septembre 2023, 1 015 patients hospitalisés présentaient une malnutrition sévère, soit une augmentation de 70 % par rapport à la même période l’année dernière.

 

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