L’Union européenne se félicite de l’annonce d’une trêve humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « L’UE salue les efforts des États-Unis d’Amérique et salue chaleureusement l’engagement de la RDC et du Rwanda, en espérant que cette trêve humanitaire conduira à un cessez-le-feu permanent et nous permettra de construire une solution politique durable dans le contexte de Luanda et de Nairobi. processus », lit-on dans une déclaration du porte-parole du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). « La situation humanitaire dramatique dans la région met en évidence la nécessité urgente de mettre fin immédiatement à la violence. Il est également impératif de démobiliser tous les groupes armés et de mettre fin à tout soutien à ces groupes, comme le prévoit la déclaration de l’UE du 4 mars 2024. Conformément à sa stratégie pour les Grands Lacs, l’UE réaffirme l’importance de s’attaquer aux causes profondes de la crise. et promouvoir la coopération entre les pays de la région. L’UE reste ferme dans sa volonté de soutenir les efforts visant à garantir une paix durable et à promouvoir le développement durable dans la région », conclut la note.
L’annonce d’une trêve humanitaire de deux semaines dans l’est de la RDC entre les Forces armées congolaises (Fardc) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), combattant dans la province du Nord-Kivu, a été donnée hier par les Etats-Unis, qui l’a accueilli. La trêve, lit-on dans un communiqué de la Maison Blanche, vise à faciliter le retour des personnes déplacées dans leur environnement, mais aussi l’accès des travailleurs humanitaires là où ils opèrent. « La trêve humanitaire de deux semaines, qui débutera le 5 juillet à minuit, heure locale, et se poursuivra jusqu’au 19 juillet, engage les parties au conflit à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à accorder au personnel humanitaire le libre accès aux zones vulnérables. populations. La trêve couvre les zones d’hostilité qui touchent le plus les populations civiles », peut-on lire dans le communiqué de la Maison Blanche. Les États-Unis affirment soutenir le processus de Luanda et les efforts du gouvernement angolais pour s’attaquer aux facteurs actuels et historiques qui perpétuent la crise dans l’est de la RDC. « Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à cette trêve humanitaire de deux semaines visant à alléger les souffrances des populations vulnérables et à créer les conditions d’un apaisement plus large des tensions dans l’est de la RDC. les parties doivent respecter l’esprit de la trêve avant qu’elle n’entre en vigueur », ajoute la note.
La situation humanitaire au Nord-Kivu est désastreuse, avec près de 3 millions de personnes déplacées internes. Des centaines de milliers de personnes déplacées se sont concentrées autour de la ville de Kanyabayonga – capturée la semaine dernière par les rebelles – depuis que les combats se sont intensifiés fin juin dans le territoire de Lubero, où le M23 a pris plusieurs villes importantes. Après la perte de Kanyabayonga et la conquête de Kayna, Miriki et Kirumba en territoire Lubero, le président congolais Felix Tshisekedi a convoqué le Conseil supérieur de la défense pour réorganiser l’offensive des forces armées. Selon le porte-parole du gouvernement, les autorités militaires ont proposé des mesures au chef de l’Etat pour reconquérir au plus vite les différentes zones occupées par les rebelles du M23. Depuis, nous attendons toujours la réaction des FARDC. Le Nord-Kivu lutte depuis plus de deux ans contre l’insurrection du M23 et d’autres milices violentes. Le gouvernement congolais, les Nations Unies et les puissances occidentales ont accusé à plusieurs reprises le Rwanda de soutenir le M23 avec ses propres troupes et armes, accusations rejetées par le gouvernement de Kigali qui accuse à son tour Kinshasa de financer et de combattre aux côtés d’un groupe rebelle hutu, les Forces démocratiques pour Libération du Rwanda (FDLR), qui a attaqué les Tutsis dans les deux pays. Le M23 prétend lutter pour protéger la population tutsie de ses rivaux tels que les FDLR, qui comptent parmi leurs rangs des extrémistes hutus qui ont fui vers la RDC après avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda.
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