Côte d’Ivoire : En meeting à Dabou, Laurent Gbagbo traite la CEI d’institution « boiteuse » et « partisane », puis invite ses partisans à se tenir prêts…

 

 

 

 

 

© Koaci.com – dimanche 13 avril 2025 – 17:11

Laurent Gbagbo

Le samedi 12 avril 2025, à l’occasion de la Fête de la Renaissance organisée par le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ancien président Laurent Gbagbo a prononcé un discours offensif et engagé devant une foule nombreuse réunie à Dabou

L’événement, au-delà de son caractère festif, s’est transformé en une véritable tribune politique, où le leader du PPA-CI a réaffirmé son attachement à la démocratie, à la souveraineté nationale et à des élections transparentes.

Dans son allocution, Laurent Gbagbo a tenu à saluer plusieurs personnalités et représentants de partis politiques. Il a notamment cité le SDF, parti frère du Burkina Faso représenté par Sylvain Bouma, ainsi que Herman Bounaud, représentant du PPA-CI au Bénin et président de l’ACI Bénin. Il a également remercié les partis ivoiriens présents, dont le PDCI, le FPI, et le PIT, représentés par Aka Ahizi.

Gbagbo a choisi Dabou non par hasard, mais pour sa portée historique et personnelle. Il a rappelé qu’en 1988, c’est dans cette ville qu’il a tenu son congrès clandestin pour la création du FPI, premier parti d’opposition ivoirienne. 

Il a également évoqué ses liens avec des figures locales comme l’intellectuel Memel Foteh, professeur au Collège de France, ou encore son ami d’enfance Bedi Diobo.

 

Le cœur du discours fut sans conteste la critique virulente de l’actuelle Commission électorale indépendante (CEI), que Gbagbo qualifie de « boiteuse » et partisane.

Il a dénoncé les manipulations passées, citant le cas de Beugré Mambé, alors président de la CEI, accusé d’avoir gonflé les listes électorales en 2010. 

L’ancien président a justifié le retrait du représentant du PPA-CI, Demba Traoré, de la CEI, refusant de participer à un processus électoral biaisé.

« Nous irons aux élections, nous les gagnerons, mais pas avec une CEI qui vote à la place des citoyens. »

Laurent Gbagbo a également élargi son propos à la souveraineté économique et politique, dénonçant la dépendance de la Côte d’Ivoire vis-à-vis des puissances extérieures. Il a pris l’exemple du cacao, mieux payé au Cameroun qu’en Côte d’Ivoire, pour illustrer l’injustice faite aux producteurs ivoiriens. Il a aussi apporté son soutien aux enseignants en grève, en soulignant que « la prison est faite pour les malfrats, pas pour les citoyens qui réclament leurs droits. »

En conclusion, Gbagbo a annoncé la convocation du comité central du PPA-CI dans deux semaines, afin d’analyser la situation politique et de prendre des décisions stratégiques. Il a appelé ses partisans à rester mobilisés et prêts à agir selon les mots d’ordre à venir.

 

Enfin, l’ancien chef d’État a réitéré son ouverture à toutes les forces politiques désireuses d’un changement pacifique, insistant sur l’unité au-delà des clivages partisans : « Moi, président, j’ai reçu tout le monde, même ceux qui n’étaient pas de mon bord. Car ils sont Ivoiriens. »

Avec ce discours, Laurent Gbagbo confirme son retour sur la scène politique en tant que figure centrale de l’opposition, résolue à peser dans les échéances électorales à venir.

Wassimagnon

 

 

  Par Koaci

 

 

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