Côte d’Ivoire / Grève dans l’éducation : le Gouvernement lance un « ultime appel » à la raison et menace de sanctions (Communiqué)
Le Gouvernement ivoirien hausse le ton face à la poursuite du mouvement de grève initié dans le secteur de l’éducation depuis le 3 avril dernier.
Dans un communiqué officiel consulté par Abidjan.net ce dimanche, le Ministère de la Fonction Publique a lancé un « ultime appel » à la responsabilité et prévenu que tout enseignant absent de son poste ce lundi 7 avril 2025 à 07h00 sera considéré comme démissionnaire.
Le Gouvernement qualifie ce mouvement de grève d’« illégal et inopportun », dénonçant une rupture unilatérale du dialogue social par certaines organisations syndicales, notamment l’IS MENA et l’IS METFPA, malgré les efforts de médiation et les négociations toujours en cours dans le cadre de la trêve sociale.
« Le Gouvernement lance un ultime appel à la raison, au sens de la responsabilité et au civisme des instigateurs de ces mots d’ordre ainsi qu’aux personnes qui y défèrent », peut-on lire dans le communiqué. Le texte exhorte les grévistes à revenir à la table des discussions afin de ne pas compromettre l’avenir des générations futures.
Ainsi, « tout enseignant qui ne sera pas à son poste de travail à compter du lundi 7 avril 2025 à 07 heures 00 minute sera considéré comme démissionnaire et traité comme tel, conformément aux dispositions du statut général de la Fonction Publique », informe le communiqué.
En conséquence, et conformément à l’article 101 du statut général de la Fonction Publique, une procédure disciplinaire spéciale sera engagée contre les contrevenants à l’obligation de loyauté dans le service public.
Par ailleurs, le Gouvernement assure que toutes les dispositions seront prises pour mener l’année scolaire 2024-2025 à son terme et garantir le bon déroulement des examens. Il félicite les enseignants qui ne se sont pas associés à ce mouvement et réaffirme son engagement pour un service public de qualité.
Le communiqué rappelle qu’un effort budgétaire a été consenti par l’État en faveur des fonctionnaires depuis 2012, avec plus de 2 700 milliards FCFA investis dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Parmi les mesures évoquées figurent la revalorisation des indemnités, le paiement d’arriérés, et l’instauration d’un dialogue social permanent à travers la trêve sociale 2022-2027, dont le coût s’élève à plus de 1 200 milliards FCFA.
R-SEKONGO
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