Le président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI), Laurent Gbagbo, a tiré la sonnette d’alarme sur la question foncière en Côte d’Ivoire, un sujet qui suscite de vives tensions dans le pays.
« Prenons garde à ce qu’il y a, parce que nous allons avoir des problèmes dans ce pays à cause du foncier », a averti l’ancien chef de l’État ivoirien lors d’un meeting tenu ce samedi 1er mars 2024 à Abidjan-Cocody.
Laurent Gbagbo a pointé du doigt les conséquences de cette problématique, affirmant qu’« Abidjan n’existe plus ». Il a notamment évoqué la situation des chefs traditionnels ébriés, présents lors de l’événement : « Vous avez vu les chefs ébriés qui sont venus faire la bénédiction ? Ils n’ont plus de terres », a-t-il déclaré, dénonçant une spoliation des terres des populations autochtones.
Se disant solidaire du peuple Atchan, les autochtones d’Abidjan, Laurent Gbagbo a déploré leur marginalisation croissante : « Aujourd’hui, ils n’ont plus de terres parce qu’on leur a tout pris… Ils ne sont plus rien », a-t-il regretté.
L’ancien président s’est également insurgé contre les démolitions de villages ébriés dans la capitale économique ivoirienne. « On leur a dit de partir. Et un matin, on vient, on casse leur village. Je le répète : je ne peux pas être d’accord avec des mesures qui déshumanisent les hommes », a-t-il martelé.
Par cette déclaration, Laurent Gbagbo interpelle les autorités ivoiriennes sur l’urgence d’une solution au problème du foncier, qui menace la cohésion sociale dans le pays.
Cyprien K.
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