Une femme passe devant une affiche sur la lutte contre le VIH dans la commune de Cococdy à Abidjan, le 4 mars 2025. © Sia KAMBOU / AFP
Publié le 5 mars 2025
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En 2023, la Côte d’Ivoire avait bénéficié de l’aide américaine au développement à hauteur de 238 millions de dollars. Mais après le retour, en janvier, de Donald Trump à la Maison-Blanche, la première puissance mondiale a décidé le gel des financements de ce type à l’étranger.
Mardi 4 mars lors d’une conférence de presse à Abidjan, plusieurs associations se sont inquiétées des conséquences de cette décision sur la santé publique en Côte d’Ivoire. Selon Gisèle Takalea, vice-présidente d’un réseau d’associations qui lutte contre plusieurs maladies, « le gel de l’aide étrangère représente une menace grave pour la santé publique » notamment « sur la réponse au VIH, à la tuberculose et à la lutte contre le paludisme ».
L’activiste dénonce aussi la « dépendance à l’aide internationale » de Yamoussoukro. Les autorités ivoiriennes doivent « renforcer le financement domestique » et « augmenter le budget national de la santé », insiste-t-elle.
La lutte contre le VIH au centre des inquiétudes
Si la préoccupation dans plusieurs pays africains a notamment porté sur les financements des programmes de lutte contre le VIH, l’administration Trump a finalement préservé les fonds du Pepfar, plan d’urgence lancé par Bush en 2003. Mais sa reprise reste perturbée.
Pas moins de 50 à 60 % des financements pour le soin des personnes séropositives en Côte d’Ivoire proviennent du Peftar, donc de l’aide américaine, rappelle Gisèle Takalea.

Les conséquences ont donc été immédiates pendant les quelques semaines de gel des aides : plusieurs centres ivoiriens ont signalé une rupture de stocks d’antirétroviraux (ARV). L’absence de ces médicaments « met en péril la vie de milliers de patients », s’indigne l’activiste.
Sidaction indique qu’en Côte d’Ivoire, plus de 400 000 personnes vivent avec le VIH, soit 1,82 % de la population totale.
(Avec AFP)
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