Côte d’Ivoire : “Le taux de pauvreté en moyenne est de 51%” (Tidjane Thiam)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Tidjane Thiam, était l’invité de la chaîne internationale France 24, ce mercredi 19 mars 2025. À moins de huit mois de l’élection présidentielle, le candidat du plus vieux parti politique ivoirien a recentré le débat sur la situation économique et sociale du pays, dénonçant un bilan qu’il juge « alarmant » après quinze années de gouvernance du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Selon lui, en Côte d’Ivoire le taux de pauvreté en moyenne est de 51%.

“Le sujet de cette campagne, ce n’est pas la nationalité de Tidjane Thiam, quels que soient les efforts déployés pour me mettre en première page des journaux tous les jours pour escamoter le débat. Le vrai sujet, c’est le bilan de 15 ans de gouvernement quand on demande d’en avoir 5 de plus”, a-t-il affirmé d’entrée de jeu. 

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Tidjane Thiam a mis en avant des chiffres préoccupants sur la pauvreté en Côte d’Ivoire. “Taux de pauvreté à Abidjan 22%. Taux de pauvreté en dehors d’Abidjan 51%. 51% c’est une moyenne. Ça veut dire que dans les zones les plus pauvres, on monte à 60, 70% de taux de pauvreté après quinze ans de gouvernement”. Illustrant une fracture sociale grandissante. 

Sur le plan de l’éducation, Tidjane Thiam a également tiré la sonnette d’alarme : « En mathématiques, la Côte d’Ivoire est classée 13e sur 14 pays africains évalués. Nos élèves de Terminale testent au niveau de la classe de 3e », a-t-il révélé, dénonçant un déficit de milliers d’enseignants et une dégradation inquiétante du système éducatif. 

La situation sanitaire n’est guère plus reluisante selon le leader du PDCI-RDA : « Nous avons des statistiques de santé inférieures à celles du Burkina Faso ou du Sénégal », a-t-il regretté, citant également les coupures d’électricité récurrentes qui affectent la vie des populations jusque dans la capitale économique. 

Pour Tidjane Thiam, ces constats nourrissent un profond mécontentement au sein de la population : « Vous avez dû voir l’engouement qu’il y a aujourd’hui autour du PDCI ou de ma modeste personne lors des meetings. C’est parce que les Ivoiriens sont mécontents, ils sont insatisfaits », a-t-il confié, se disant inquiet face à une élection qu’il qualifie déjà de « difficile ». 

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Alors que le débat politique est souvent alimenté par des attaques sur sa nationalité ou son parcours international, Tidjane Thiam a réaffirmé sa volonté de ramener la campagne présidentielle sur les enjeux réels du pays : l’éducation, la santé, l’emploi, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. La présidentielle d’octobre 2025 s’annonce sous haute tension, avec une opposition déterminée à faire du bilan du pouvoir sortant le cœur de la campagne. 

 Prince Beganssou

Suisse : « Tous les impôts de Tidjane Thiam ont été payés de 2015 à 2022 » (Avocat)