Côte d’Ivoire: Yamoussoukro, inauguration du « Cajou Food Tech », Ousmane Diagana (BM):« Cet incubateur représente une opportunité majeure »

© Koaci.com – dimanche 07 juillet 2024 – 09:02

C’est un ouvrage qui vient renforcer les capacités du Centre d’Innovation et de Technologies de l’Anacarde (CITA) de Yamoussoukro, inauguré en 2020 par le président Alassane Ouattara.

Le « Cajou Food Tech« , l’incubateur pour le développement des produits dérivés de l’anacarde, a été inauguré ce samedi 6 juillet 2024, par le ministre de l’Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, en visite officielle en Côte d’Ivoire du 4 au 10 juillet 2024.

Financé par la Banque mondiale, le Cajou Food Tech est une unité de production bâtie sur 400 m² pour la production d’au moins 10 produits dérivés du cajou, avec une capacité de traitement quotidienne d’au moins 200 kg d’amandes et autant de pommes de cajou.

Il permettra de disposer, au niveau national, de produits innovants de qualité et de TPME compétitives pour la promotion locale des produits dérivés du cajou.

Dans un discours prononcé à cette cérémonie, Ousmane Diagana a souligné que « cet incubateur représente une opportunité majeure pour les PME engagées dans la transformation des produits agricoles, en leur offrant un accès à la formation sur les technologies de transformation ainsi qu’à la gestion financière des entreprises ».

Rappelant l’importance de l’agriculture dans le développement du pays, le Vice-président de la Banque mondiale a salué les investissements dans le secteur des produits dérivés de l’anacarde, ainsi que les mesures d’accompagnement du Conseil du Coton et de l’Anacarde qui ont permis de stimuler l’emploi et de renforcer la position de la Côte d’Ivoire sur le marché mondial.

Ousmane Diagana a également promis que la Banque mondiale continuera à « soutenir la modernisation des industries de transformation locales dans le but d’améliorer leur compétitivité, en termes de qualité et surtout d’innovation ».

Avant lui, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a souligné que « l’industrie du cajou est aujourd’hui le fer de lance de l’agro-industrie en Côte d’Ivoire ».

« Nous sommes passés de 7 unités industrielles en 2018 à plus de 35 en 2024. Cette année, nous avons inauguré deux nouvelles usines, dont une à Yamoussoukro et l’autre à Odienné, et nous avons vu de nombreuses femmes heureuses d’avoir enfin un emploi. Dans quelques jours, nous serons à Boundiali pour ouvrir officiellement une autre usine, et dans quelques semaines, ce sera l’ouverture d’usines à Korhogo, Bouaké, Abidjan… avec une projection d’une dizaine d’autres encore qui ouvriront leurs portes en 2025, y compris sur les zones agro-industrielles dédiées à la transformation de l’anacarde aménagées à Korhogo, Bondoukou et Séguéla, dans le cadre du PPCA », a-t-il indiqué.

Le ministre Adjoumani a également félicité l’équipe du Conseil du Coton et de l’Anacarde pour avoir mis en place le Cajou Food Tech, appelant les femmes et les jeunes à s’approprier ce nouvel outil technologique.

« C’est une belle opportunité pour accompagner les PME et les agro-transformateurs, avec le potentiel d’emploi que va générer cet incubateur pour les femmes et pour le secteur des petits commerces », a-t-il ajouté, réitérant ses remerciements à la Banque mondiale pour son soutien constant aux actions du gouvernement de Côte d’Ivoire sous le leadership éclairé du président de la République, SEM Alassane Ouattara.

Le Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde a rappelé pour sa part que depuis le 21 avril 2018, le Conseil du Coton et de l’Anacarde a contracté, avec la garantie du gouvernement ivoirien, un prêt de la Banque mondiale d’un montant de 200 millions de dollars US, pour la mise en œuvre du Projet de Promotion de la Compétitivité de la Chaîne de Valeur de l’Anacarde (PPCA).

Ce projet, financé par le guichet BIRD-Enclave, vise à renforcer les actions du Conseil du Coton et de l’Anacarde pour la réalisation des objectifs de développement de la filière anacarde sur la période 2018-2024. Il s’agit de l’amélioration de la productivité des vergers, de l’amélioration de la qualité des noix brutes de cajou et de l’accroissement du volume de noix brutes transformées localement.

Il a également précisé que « cette initiative soutenue par le gouvernement ivoirien et le Groupe de la Banque mondiale a permis la mise en œuvre d’actions structurantes, changeant durablement la filière anacarde ivoirienne et contribuant aujourd’hui à son rayonnement sur la scène internationale ».

Selon le DG, les services proposés par le Cajou Food Tech devraient pouvoir répondre à certaines problématiques du secteur, notamment le parcours d’incubation qui consiste en la formation des porteurs de projets et entrepreneurs aux technologies de transformation des produits de l’anacarde, au marketing, à la gestion financière et au coaching individuel.

Wassimagnon

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