Julien Munoz
Publié le
Nicolas Mougin avait environ 15 ans lorsqu’il a commencé le roller. Près de trente années se sont écoulées depuis, sans que le temps n’ait de prise sur sa passion.
Pour s’en convaincre, il suffit de voir celui qui fut vice-champion du monde de roller half-pipe à l’échauffement sur une rampe du Gliss’Festival, à Barneville-Carteret (Manche).
L’art et le sport
C’est génial de rider ici, franchement. Les gens sont d’une gentillesse… C’est très familial et ouvert. Quelque part, c’est la meilleure manière de mettre nos sports en avant. Ce sont des sports impressionnants. Les voir en vrai, c’est encore très différent de ce qui est perceptible à la télévision. C’est comme cela qu’on motive les générations de demain.
Venir assister à ce genre de spectacle, ce n’est pas se dire que le lendemain, faire des demi-tours la tête en bas, en l’air, à plusieurs mètres d’altitude, deviendra accessible au premier venu. C’est plutôt partager la sensation de glisse, voir de près le travail d’équilibre.
Mine de rien, la discipline a beau être physique, elle reste à dominante technique. Celle-ci permet de se démarquer en compétition, et de continuer à progresser l’âge avançant.
Nos sports sont un show. Il y a bien sûr le virage olympique mais, aujourd’hui, beaucoup sont dans ce sport par son prisme artistique parce que, justement, il se pratiquait dans la rue, en dehors d’un cadre. À la limite, le côté compétition ne les intéresse pas. Des grosses stars de notre discipline n’ont jamais fait de compétition. Ils font juste des vidéos, ils sont très créatifs pour inventer de nouvelles figures.
« En France, nous rattrapons notre retard »
Présent à Barneville, le « bmxeur » Philippe Cantenot est aussi un célèbre YouTubeur aux 900 000 abonnés.
Le Japonais Takeshi Yasutoko a, lui, dépassé les 75 000 followers sur sa page Instagram.
C’est un outil important dans ce sport. Avec les réseaux sociaux, je trouve de nouvelles compétitions, je découvre de nouveaux skaters et leurs figures. Nos disciplines se démocratisent. Tout le monde, aujourd’hui, connaît des sports extrêmes, même sans en connaître toujours le nom. En France, on voit que cela grossit années après années. Quand on compare ce que c’était il y a quinze ans et aujourd’hui, cela n’a rien à voir. «
À Barneville, ce week-end, le Japonais est attendu dans les prochains jours au Canada, avant un périple italien.
Dans les villes, de nombreux skate-parks ont fleuri ces dernières années.
Maintenant, il y a des endroits chouettes partout. Nous avions beaucoup de retard il y a encore peu de temps, et nous sommes en train de le rattraper. Surtout le skateboard. C’est un sport olympique, et c’est la pratique fondatrice.
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