Cette semaine marque le lancement officiel de la deuxième campagne ultramarine du Réseau de mesures de la qualité des sols (RMQS) en Guadeloupe. Ce programme scientifique vise à établir un diagnostic précis de l’état des sols pour anticiper leur dégradation et proposer des solutions adaptées.
60 sites en Guadeloupe
Cette nouvelle phase prévoit l’analyse de 60 sites sur l’île, un maillage renforcé par rapport à la première campagne de 2006 à 2015, qui s’était limitée à 10 sites en Guadeloupe. Claudy Jolivet, pédologue et chef de projet à l’INRAE, a souligné l’importance d’un suivi plus large et plus précis :
Il fallait rajouter aussi le suivi d’autres propriétés des sols, comme tous les résidus de pesticides. Il y a tout ce qui concerne la problématique de la chlordécone, mais il y a aussi des tas d’autres molécules à surveiller. Dans cette deuxième campagne, nous allons analyser près d’une centaine de molécules de résidus de pesticides. Et puis, nous nous intéressons aussi à tout ce qui touche à la biodiversité du sol.
Lors de la première campagne, 67 sites avaient été implantés en Outre-mer : 10 en Guadeloupe, 8 en Martinique, 13 à La Réunion, 3 à Mayotte et 33 en Guyane. Ce nouvel effort permettra une analyse plus fine et des données mieux adaptées aux spécificités locales.
Une démonstration sur le terrain
Le lancement de cette nouvelle campagne s’est accompagné d’une démonstration sur le terrain des protocoles d’échantillonnage des sols. Une étape importante pour garantir la fiabilité des analyses et affiner la compréhension des sols guadeloupéens.
Michel Brossard, pédologue, a détaillé la méthodologie employée :
Lorsqu’on définit un nouveau site pour ce réseau RMQS, il nous sert à déterminer sur quel type de sol nous sommes et à observer l’organisation des couches de sol, ce que nous appelons les horizons. Ensuite, nous affinons les prélèvements en utilisant la tarière pour réaliser des carottages précis. Ici, nous restons dans l’analyse de la matière même du sol afin d’en extraire des données fiables.
L’ensemble des informations recueillies permettra de mieux suivre l’évolution des sols guadeloupéens et d’adapter les politiques publiques en matière de préservation des terres agricoles et naturelles.
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