Coup d’État manqué en Bolivie

Le chef de l’armée de terre bolivienne, le général Zúñiga, a rassemblé hommes et blindés hier (26 juin 2024) devant le palais présidentiel, à La Paz. Mais faute de soutiens, le coup d’État a été rapidement avorté, et le général Zúñiga a été arrêté.

La tentative de coup d’État n’aura duré que quelques heures en Bolivie. Le général Zúñiga n’est pas parvenu à fédérer, et sa tentative de prise de pouvoir est rapidement tombée à l’eau. Démis de ses fonctions par le président Luis Arce et désormais en prison, le général rebelle a rassemblé contre lui la population bolivienne, mais aussi de nombreux dirigeants du monde entier qui ont dénoncé cette tentative de coup d’État. Son échec, le général Zúñiga le doit au peu de soutien qu’il a reçu dans sa tentative, que Gaspard Estrada politologue à Sciences Po explique par « la réaction rapide du gouvernement de Luis Arce, c’est-à-dire dénoncer la situation, procéder au remplacement des forces militaires pour délégitimer le général, mais aussi parce qu’il n’a pas reçu le soutien des dirigeants de l’opposition, qui cherche à se légitimer électoralement depuis le coup d’État de 2019 contre le président de l’époque Evo Morales ». Mais selon Gaspard Estrada, « la situation en Bolivie était déjà inflammable depuis plusieurs semaines, compte tenu d’une crise économique, d’une cherté de la vie, le tout dans un contexte pré-électoral ». Les prochaines élections présidentielles doivent se tenir en 2025 en Bolivie.

Les journaux de la région sont largement revenus sur cet épisode. En Argentine, le journal Clarin condamne la tentative du chef de l’armée : « Comme une mauvaise imitation d’émeute directement sortie de l’histoire, le général Zúñiga a tenté un coup d’État qui a échoué, à peine commencé. »

Aux États-Unis, le premier débat télévisé de la campagne présidentielle

Aux États-Unis, Joe Biden et Donald Trump vont s’affronter ce jeudi  27 juin 2024 à l’occasion du premier débat télévisé de la campagne, en vue des élections présidentielles de novembre 2024. Mais tous les Américains n’attendent pas ce duel avec la même impatience. Le Washington Post a préparé 21 questions qu’il serait bon de poser aux deux candidats ce soir (27 juin). Elles portent sur la politique intérieure, comme la question de l’accès à la propriété, de plus en plus difficile pour les Américains, l’impact des réseaux sociaux sur les enfants ou ce que prévoit le futur président pour l’anniversaire des 250 ans de l’indépendance du pays en 2026. Mais il y a aussi de la politique extérieure, par exemple, « Quelle serait la victoire en Ukraine ? Que devraient faire les États-Unis pour la garantir ? » ou bien « Comment pourriez-vous terminer la guerre à Gaza ? » Les réponses ne sont pas toujours évidentes, le Washington Post l’admet.

« Une opportunité unique » pour Haïti

Le Premier ministre haïtien Gary Conille a qualifié « d’opportunité unique » l’arrivée dans le pays des premiers policiers kenyans. « Le premier contingent est mobilisé. Il est solide pour accompagner et supporter les stratégies haïtiennes pour reprendre notre sécurité, maison après maison, quartier après quartier, ville après ville. » Un deuxième contingent pourrait arriver aujourd’hui (jeudi 27 juin 2024). « Cela devrait monter à 400 le nombre de troupes kényanes disponibles », explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste.  « Cela correspond à la capacité d’accueil de la base érigée du côté de l’aéroport Toussaint-Louverture de Port-au-Prince ». Mais pour l’instant, impossible de savoir quelles seront les missions attribuées à ces hommes. « On ignore les plans d’Haïti. On ignore comment va se faire le déploiement dans la capitale, comment seront les interactions avec les forces haïtiennes. On ne sait pas quelles seront les priorités. Est-ce que ce sera simplement de sécuriser certains bâtiments, certains points stratégiques ? On ne sait pas », admet Frantz Duval. La population, elle, perçoit ces arrivées avec soulagement, assure le rédacteur en chef. « Ça fait des mois et des mois qu’on parle de l’arrivée de cette mission, ça fait des mois aussi que la population subit les coups et contrecoups des actions des gangs. L’arrivée de la mission va apaiser la situation et si ça permet de rétablir la sécurité et la circulation des personnes et des biens, ça aura un impact positif pour la population. »

En Une du journal Le Nouvelliste, « À Port-au-Prince, l’État ne protège ni les morts ni les vivants ». Le quotidien s’est rendu dans le cimetière de la capitale, devenu une planque pour les gangs. « Même inhumer un proche de nos jours à Port-au-Prince représente un véritable casse-tête chinois. » À cause des groupes armés, difficile pour les habitants d’enterrer leurs morts en paix. « Sans rituel, ni fanfare, ni un dernier mot, voilà comment se déroule une cérémonie funéraire au grand cimetière de Port-au-Prince, sous les regards attentifs d’hommes lourdement armés. ». Un reportage à lire sur le site du Nouvelliste.

Un ex-président condamné pour trafic de drogue

L’ex-président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a été reconnu coupable de trafic international de drogue par un tribunal de New York. Condamné pour avoir envoyé vers les États-Unis des centaines de tonnes de cocaïne et d’avoir protégé les narcotrafiquants des enquêtes, en échange de quoi il aurait reçu des millions de dollars de la part des cartels dont le célèbre cartel mexicain de Sinaloa.

Juan Orlando Hernandez n’a cessé de clamer son innocence, mais il a finalement été condamné à une amende de 8 millions de dollars et 45 ans de prison, « une peine qui a surpris les Honduriens présents au procès, note La Prensa, eux qui s’attendaient à une condamnation à perpétuité. » « Mais l’ancien président est âgé de 55 ans, il devrait donc sortir de prison à 100 ans, un âge que peu de personnes atteignent ».

Le Journal de la 1ère

De nouvelles perspectives pour les patients antillo-guyanais en attente de greffe.

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