CPS de l’UA : Le Maroc plaide un engagement renforcé en faveur du Soudan du Sud

Dans le cadre de sa présidence du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) pour le mois de mars, le Maroc a appelé, mardi, à un engagement renforcé en faveur de la stabilité, de la paix et du développement du Soudan du Sud.

S’exprimant lors d’une réunion virtuelle du CPS consacrée à la situation au Soudan du Sud, l’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a insisté sur l’importance d’un soutien constant au peuple sud-soudanais, soulignant la fragilité persistante du contexte malgré les progrès accomplis ces dernières années.

« La situation dans ce pays africain demeure fragile malgré les avancées réalisées. C’est pourquoi notre soutien au peuple du Soudan du Sud doit rester ferme. Nous devons continuer à accompagner les autorités sud-soudanaises dans la mise en œuvre complète de l’Accord revitalisé et à soutenir les efforts de consolidation de la paix, de réconciliation et de développement », a déclaré le diplomate marocain.

Le représentant du Maroc a rappelé que le Soudan du Sud traverse une étape décisive marquée par des choix déterminants pour assurer une transition pacifique et poser les bases d’une démocratie durable. Dans ce contexte, M. Arrouchi a souligné que la stabilité du pays demeure conditionnée par la pleine application de l’Accord revitalisé sur le règlement du conflit en République du Soudan du Sud (R-ARCSS).

Le diplomate a également alerté sur les tensions croissantes observées dans le pays, susceptibles de compromettre les acquis de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis 2018 et de raviver les risques de conflits internes. Il a ainsi appelé les parties prenantes à continuer de privilégier le dialogue comme unique moyen de résolution des différends, avec l’appui constant du CPS, des acteurs régionaux et de la communauté internationale.

Revenant sur la mission de terrain effectuée par le CPS à Juba en juin 2024, M. Arrouchi a noté les avancées réalisées, notamment dans les domaines de la gouvernance, de la sécurité et du redressement économique. Toutefois, il a relevé certaines lacunes, en particulier concernant les préparatifs du processus électoral et l’unification des forces armées nationales.

Dans cette optique, il a évoqué la décision prise par les autorités sud-soudanaises de reporter les élections de deux ans, permettant ainsi d’achever les étapes essentielles à l’organisation des scrutins prévus en décembre 2026, avec un parachèvement de la transition envisagé pour février 2027.

LNT


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