Bonjour à toutes et à tous ! Ravi de vous retrouver pour une nouvelle édition du Journal en français facile.
Il est 16 heures en temps universel, 18 heures à Paris.
Le Journal en français facile.
Adrien Delgrange.
Lundi 29 juillet.
Nous sommes au Venezuela, dans un instant, pour commencer ce journal. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a été réélu hier soir. Mais l’opposition, que vous entendrez, dit qu’il a triché.
Au Proche-Orient, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, promet « une réponse sévère » après l’attaque meurtrière dans le Golan, qui a tué douze enfants.
Nous reviendrons, par ailleurs, dans ce journal sur une page sombre de l’histoire de France au Sénégal, avec Amélie Tulet.
Et puis les Jeux olympiques de Paris. Résultats, commentaires, analyses. Les équipes de RFI vous attendent juste après ce journal.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Le Journal en français facile.
Il est un peu plus de midi à Caracas. Les élections présidentielles au Venezuela, donc, pour commencer ce journal. De nombreux pays doutent de la victoire de Nicolas Maduro, à commencer par son voisin, le Brésil. Le gouvernement brésilien demande une « vérification » des résultats. Chili et Argentine vont encore plus loin. Ces deux pays rejettent, ils ne reconnaissent pas ces résultats. Les États-Unis et l’Europe demandent plus de « transparence ». À noter, tout de même, que Nicolas Maduro a reçu des soutiens et félicitations venus de la Chine, de la Russie et de Cuba.
Au Venezuela, selon les résultats officiels annoncés tard hier soir, Nicolas Maduro, 61 ans, a été élu pour la troisième fois président de son pays, cette fois-ci avec un peu plus de 51 % des voix. Reportage auprès des opposants politiques au président Maduro, qui en appellent désormais à l’armée. À Caracas, Alice Campaignolle.
Les visages étaient graves au QG de campagne de Maria Corina Machado. Il est évident qu’on ne s’attendait pas à ce résultat. Mais la leader de l’opposition a maintenu un discours offensif.
« Aujourd’hui, nous les avons vaincus par les votes dans tout le pays. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui. »
Pas de place pour le doute dans le camp des opposants. Edmundo Gonzalez aurait gagné, selon eux, avec 70 % des suffrages. Il faut maintenir le cap et faire respecter ces résultats. Et c’est pour cette raison que la dirigeante a fait un appel aux forces armées.
« Le devoir des forces armées est de faire respecter la souveraineté populaire exprimée par le vote et c’est ce que nous espérons de chacun de nos militaires. »
Mais c’est Nicolas Maduro, le chef de l’État, qui dirige les militaires. Il s’agit désormais d’attendre pour savoir quelle sera la stratégie de l’opposition dans cet affrontement politique, qui semble perdu d’avance. Alice Campaignolle, Caracas, RFI.
Venons-en, à présent, aux conséquences du conflit armé entre Israël et le Hezbollah.
Plusieurs compagnies aériennes suspendent, stoppent momentanément leurs vols vers Beyrouth, la capitale libanaise. À commencer par la Lufthansa, qui annule les liaisons aériennes vers Beyrouth au moins jusqu’au 5 août prochain. La compagnie nationale jordanienne, Air France et une compagnie turque annulent leurs vols vers le Liban aujourd’hui et demain.
Le Premier ministre israélien était, lui, aujourd’hui à Majdal Shams. C’est dans cette ville du plateau du Golan qu’une roquette a tué douze jeunes qui jouaient au football. « Ces enfants sont nos enfants. Notre réponse viendra et elle sera sévère », prévient Benyamin Netanyahu. Selon l’armée israélienne, la roquette a été tirée du Liban par le Hezbollah. Mais le Hezbollah dit ne pas être à l’origine du tir. Alors, la question est maintenant de savoir si une nouvelle guerre peut éclater au nord d’Israël. Écoutez l’analyse d’Hasni Abidi. Il est directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe.
« Tout dépendra de la nature, justement, de la riposte. Il s’agit d’une riposte, donc, habituelle, c’est-à-dire des bombardements qui vont viser des positions militaires du Hezbollah. C’est tout à fait dans la portée d’Israël et Israël a montré une certaine expertise, une capacité importante de viser ces positions importantes militaires. En revanche, une guerre plus généralisée, c’est-à-dire une guerre hybride entre des bombardements aériens importants et une incursion terrestre dans la profondeur libanaise, ça, c’est un grand risque pour Israël, qui est déjà dans une situation difficile à Gaza, en Cisjordanie. Et il ne faut pas oublier, aussi, l’importance des appels à la retenue lancés par la France, qui a des intérêts au Liban. Lancés aussi par les États-Unis, un allié important. Et Israël doit aussi prendre en considération ces réserves. »
Propos recueillis par Daniel Vallot.
RFI, à Paris, 18 h 05.
Ce fut un massacre. En 1944, au Sénégal, sur ordre de l’armée française, des tirailleurs africains sont exécutés. Ils sont morts au camp militaire de Thiaroye, tués parce qu’ils demandaient à être payés. 80 ans plus tard, la France vient de faire une annonce importante, à savoir la mention « mort pour la France » attribuée à six tirailleurs, ces soldats qui ont combattu pour la France. Quatre du Sénégal, un de la Côte d’Ivoire, un du Burkina.
Amélie Tulet, bonjour. Bonjour. Une décision aux multiples enjeux.
Oui, Adrien, c’est un pas important pour les associations, les historiens et les descendants des victimes du massacre de Thiaroye. L’État français reconnaît que six tirailleurs sont « morts pour la France ». Donc, ils n’étaient pas des mutins. Ils n’étaient pas coupables d’une rébellion armée. Au Sénégal, le président du Pastef, le Premier ministre Ousmane Sonko, a critiqué cette décision. Pourquoi seulement six ? Parce qu’il n’y a que six dossiers complets aux archives militaires de la ville de Caen, en France. Maintenant, il reste beaucoup de chemin à faire. Les chercheurs demandent l’accès aux archives, toutes les archives de l’armée française. 80 ans après, le nombre total de victimes est gardé secret. On ne connaît pas, non plus, l’identité des victimes et l’emplacement des fosses dans lesquelles elles ont été enterrées. Selon les historiennes et les historiens, 300, voire 400 hommes ont peut-être été tués le 1ᵉʳ décembre 1944 à Thiaroye. Autre point important, Adrien, la reconnaissance du statut « mort pour la France » pour ces six tirailleurs est un élément nouveau, qui peut permettre à la justice française de mener un procès en révision pour étudier le cas des survivants qui ont été condamnés, à l’époque, pour rébellion.
Merci, Amélie. Amélie Tulet, dans votre Journal en français facile.
Et une réaction, venue du Premier ministre sénégalais. Pour Ousmane Sonko, « Je tiens à rappeler à la France qu’elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à les sauver. »
En Afrique du Sud, Jacob Zuma exclu de l’ANC. L’ancien président sud-africain pensait être membre à vie de ce parti historique en Afrique du Sud. Mais les actuels dirigeants de ce parti, au pouvoir dans le pays, ont préféré le pousser vers la sortie. Ils lui reprochent, notamment, d’avoir mené la dernière campagne électorale avec un autre parti politique, un parti rival, concurrent de l’ANC.
Les Jeux olympiques de Paris et l’épreuve de surf, qui se déroule à Tahiti, en Polynésie française, avec des vagues de plusieurs mètres de haut. Mais, à quelques kilomètres au nord de Paris, à La Courneuve, pour s’essayer aux sensations de la glisse sur l’eau, c’est une vague artificielle qui vous tend les bras. Reportage, Valentin Hugues.
Loin des vagues géantes de Teahupoo, ici, c’est une toute petite vague artificielle.
« Au sol, à l’intérieur, il y a un liner bleu, sur lequel l’eau va venir s’étendre pour créer une vague. »
Comme si nous étions au bord de l’océan, les apprentis surfeurs attrapent un maillot de bain, posent leurs pieds sur la planche et écoutent attentivement les explications d’Emma.
« Ok, tu regardes devant, les bras comme un surfeur, et c’est parti. Allez, c’est parti ! » L’eau est projetée par l’avant avec assez de puissance pour faire décoller la planche de quelques centimètres. Première fois sur un surf pour Edwige, 44 ans.
« Puis là, c’était à Tahiti. Donc, on pouvait pas aller voir les épreuves. Donc, on va en profiter ici. Tahiti est en Seine-Saint-Denis, aujourd’hui. »
Une manière aussi de prendre conscience de la difficulté des épreuves de surf aux JO. Flavie sort tout juste de sa session simulateur de surf.
« Je pense que ça doit faire très peur, le rouleau, le vrai, puisque là, juste ça, on se rend compte de la violence de l’eau. Donc j’encourage Vahine et les autres, mais surtout Vahine, parce qu’on est avec elle. »
Vahine Fierro, c’est effectivement un espoir de médailles françaises, elle qui a grandi à Tahiti et qui connaît parfaitement la vague de Teahupoo.
Il va être 6 h 10 à Tahiti, 18 h 10 à Paris. Et, pour tout savoir sur cette troisième journée des Jeux olympiques de Paris, on retrouve Hugo Moissonnier, en compagnie de Saliou Diouf. C’est Radio Jeux Internationale.
Merci, Adrien Delgrange.
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