De l’afro beat et de la bienveillance

La Mescla [Méskla] c’est le mesclun, cette salade, ce mélange d’un peu tout, c’est permettre à des gens qui ne se seraient jamais rencontrés de se croiser et de profiter d’un moment de convivialité », présente Mathieu Party, créateur de la Mescla Festival. Le directeur d’un centre de formation porte bien son nom. Arrivé il y a trois ans dans le Var en provenance des Antilles, en plein déconfinement, cet amoureux de la culture caribéenne a eu du mal à tisser des liens avec les Varois et les Varoises. « Quand je marchais dans la rue, j’entendais beaucoup de musiques afro caribéennes, j’ai retrouvé un peu de chez moi et j’ai remarqué qu’il n’existait pas d’endroit où se retrouver pour les fans, raconte Mathieu Party. J’ai donc décidé de proposer une alternative à ces personnes mais aussi un peu pour moi. »

La recette de la Mescla est simple : proposer une soirée, de 16h à minuit un dimanche, dans un endroit différent à chaque fois sur tout le département, ainsi qu’un marché de créateurs. La formule est un succès. « Nous avons déjà fait ça sur sept lieux différents. À la première soirée, on était 500, puis 700 et la sauce a vite pris », précise Mathieu Party.

Suivi par 7 000 abonnés

Sur Instagram, la Mescla est suivie par 7 000 abonnés. En plus du rayonnement départemental, ce sont tous les fans de musique afro caribéenne de la région et d’au-delà qui viennent s’ambiancer à chaque rendez-vous. « Quand je cherchais des boîtes afro dans la région, tout le monde me disait qu’elles étaient fermées à cause de nombreuses bagarres », déplore l’organisateur. Le cliché du zoukeur qui boit trop de rhum colle à la peau des fans de l’afro beat. « Avec nos rassemblements, on essaie de casser les codes dans un sens comme dans l’autre. Tout le monde sait danser et s’amuser, quelle que soit sa couleur de peau. L’idée est : venez comme vous êtes. » Grâce à une sécurité compétente, une ambiance bon enfant, la Mescla creuse un peu plus son trou dans le paysage culturel varois. « Il y a un côté chaud que l’on assume totalement, avec le twerk, le shatta ou le dance hall », reconnaît Mathieu. Il ajoute : « Il y a un côté revendicatif : les femmes s’approprient leur corps et se meuvent comme elles l’entendent sans se soumettre aux hommes. Bien sûr il n’y a aucune injonction à le faire, l’idée est de venir est de bouger son corps comme on l’entend, ensemble. » Rendez-vous le 19 mai au Factory à La Farlède à partir de 16h pour vous déhancher sur la piste de danse.

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