Les accidents impliquant des véhicules tout-terrain ont fait de nombreuses victimes cette année au Nouveau-Brunswick, des tragédies qui donnent une mauvaise image à cette activité, selon Quad NB.
En 2024, on en dénombre pas moins de sept.
Vendredi, une jeune femme de 18 ans dans la région de Miscou a perdu la vie quand son VTT est tombé dans un fossé sur la route 313, sur l’île Lamèque, dans la Péninsule acadienne. La machine aurait écrasé la victime sous son poids, selon les constatations de la GRC.
En juin, un adolescent de 17 ans de Campbellton, un homme de 22 ans de Sainte-Louise, dans la région Chaleur, et un homme de 52 ans de Lepreau sont tous morts dans des accidents séparés de VTT.
Les VTT peuvent peser plus de 400 kilos et demeure un engin difficile à manoeuvrer lors d’une perte de contrôle.
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Les mois de mai et de mars ont aussi fait deux victimes, soit un adolescent de 15 ans de la région de Bathurst et un homme de 27 ans, de Collette au Nouveau-Brunswick.
Le VTT a fait indirectement une autre victime, dimanche, dans la Péninsule acadienne. Un motocycliste de 24 ans est mort quand il est entré en collision à haute vitesse avec un VTT de type côte à côte dans la région de Tracadie.
Même si la GRC n’as pas souhaité commenter cette série d’accidents mortels cette semaine, la police fédérale avait indiqué, à la suite de l’accident survenu à Campbellton, faire de la sensibilisation auprès de la population sur la sécurité en VTT et les risques liés à leur présence sur les routes principales.
De notre côté, on continue à faire de la sensibilisation, des patrouilles, ces choses-là. Mais définitivement que c’est un fléau qu’on a dans notre région, la circulation en VTT sur les routes publiques
, a alors expliqué le sergent d’état-major René Labbé.
Un accident mortel est un accident de trop
Jacques Ouellette, coordonnateur au développement chez Quad NB, l’organisme provincial qui gère la pratique sécuritaire en VTT, admet que les accidents mortels de cette année ne donnent pas une bonne image à cette industrie, même si ce sont des tragédies isolées.
Nous prenons ces accidents mortels très au sérieux. Un accident mortel est un accident de trop.
Selon ses propos, plusieurs facteurs peuvent expliquer ces tragédies, dont le principal est la conduite d’un engin surdimensionné par rapport à l’âge du conducteur.
Jacques Ouellette, coordonnateur au développement de l’organisme Quad NB.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Quand on analyse ces décès, on remarque l’âge des victimes. Ce sont souvent des jeunes conducteurs. L’âge et la dimension de la machine ne vont pas ensemble. Il existe des restrictions
, souligne-t-il.
Manier adéquatement un engin de plus de 400 kilos peut s’avérer difficile pour un jeune sans trop d’expérience, poursuit le porte-parole de Quad NB.
Quand tu es renversé, le poids de la machine finit par faire son œuvre et vient étouffer le conducteur, qui subit une mort lente
, explique-t-il.
Plusieurs facteurs aggravants
Il ajoute que les équipements de protection sont sous-utilisés. On parle d’un casque, de gants et de pantalons longs qui peuvent éviter des blessures sévères, voire mortelles au moment d’une collision.
Il fait également remarquer que dans le cas des accidents, la conduite irrégulière et la vitesse sont souvent en cause. Il cite aussi les jeunes conducteurs téméraires, les pertes de contrôle, un manque de prudence et parfois du laxisme dans la responsabilité parentale comme étant des facteurs de risque.
Le véhicule côte à côte sont devenus très populaires.
Photo : Gracieuseté : Sûreté du Québec
C’est un constat malheureux
, déplore Jacques Ouellette. On a 99 % qui se conduisent convenablement, mais il y a 1 % qui nous donne une mauvaise image. La machine sans conducteur, elle n’est pas dangereuse. Elle devient dangereuse quand quelqu’un qui n’a pas pris toutes les précautions de sécurité embarque dessus.
Quad NB finalise une campagne de sensibilisation à la conduite sécuritaire en VTT et espère que celle-ci sera prêt avant la fin de l’année.
L’organisme compte plus de 33 000 membres et entretient au-delà de 10 000 kilomètres de sentier à travers la province.
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