Au Bénin, une loi pour reconnaître et réorganiser la chefferie traditionnelle a été votée le mois dernier par les députés. On attend sa promulgation pour son application. Une partie de cette loi interdit l’implication des rois et chef traditionnels dans la politique. Ils doivent s’abstenir de toute activité politique et faire preuve de réserve et d’impartialité sous peine de sanction, dit la loi. Détails.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Plus de roi, de chef supérieur ou coutumier membre d’un parti politique, plus de tête couronnée avec un mandat électif : la loi votée au Bénin est claire, elle leur interdit formellement de faire de la politique. C’est « incompatible », selon le président de la commission des lois du Parlement. La République attend d’eux « un devoir de neutralité et de réserve ». Ils ont toujours été très actifs lors des élections.
Contre parfois des libéralités, des candidats les sollicitent pour bénédictions, soutiens et mobilisation d’électeurs. Certains sont même positionnés comme candidats sur des listes de partis.
Tout manquement à cette interdiction peut coûter avertissement, suspension ou retrait de l’acte de reconnaissance. Une loi votée qui reconnaît 16 royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières.
À écouter aussiOndes africaines – La gestion des conflits par les chefferies traditionnelles (Bénin)
Lire la suite sur RFI
Crédit: Lien source