Déploiement d’une force de sécurité en Haïti : l’armée américaine prépare le terrain

Un nouveau pas est franchi, en vue du déploiement d’une force de sécurité internationale, en Haïti. Le Kenya doit en tenir les rênes et plusieurs autres pays apporteront leur soutien, par l’envoi d’hommes, de moyens matériels et/ou financiers. Les Etats-Unis n’enverront ni soldats, ni policiers. En revanche, l’armée américaine prépare actuellement le terrain, via des moyens opérationnels.

L’armée américaine a indiqué, mardi 7 mai 2024, avoir commencé à déployer en Haïti des éléments précurseurs à l’envoi d’une force multinationale de sécurité sous leadership kenyan, dans ce pays en proie à la violence des gangs et une grave crise humanitaire. Il s’agit de préparer le terrain.

L’US Southern Command (le Commandement sud de l’armée américaine) a coordonné plusieurs vols d’avions militaires américains transportant du personnel civil sous contrat, du matériel et des fournitures à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince. Ce personnel travaillera aux côtés des responsables de l’aéroport haïtien, pour sécuriser l’équipement et les fournitures qui sont arrivés en Haïti. Cette mission est rendue possible grâce à la coordination et au soutien continus des parties prenantes haïtiennes qui s’efforcent de maintenir l’aéroport ouvert et de poursuivre les opérations.

Communiqué de l’armée américaine

Le Kenya avait mis son déploiement en suspens, dans l’attente de l’entrée en fonction d’un conseil de transition, ce qui a été fait la semaine dernière.
Une source au sein du gouvernement haïtien sortant avait indiqué alors à l’AFP qu’un premier contingent de 200 policiers kenyans devait arriver le 23 mai en Haïti.
Interrogé sur le déploiement de cette force, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a indiqué qu’aucune date n’a été rendue publique pour des raisons de « sécurité opérationnelle« , « mais c’est quelque chose que nous nous efforçons de réaliser dès que possible« .

Les Etats-Unis entendent contribuer financièrement et en équipements à cette force, mais sans y participer avec des troupes ou policiers.

Pour rappel, Haïti pâtit, depuis des dizaines d’années, d’une instabilité sécuritaire et politique chronique. Mais, depuis fin février, les gangs, dont la violence ravageait déjà des pans entiers du territoire, ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques dans la capitale, disant vouloir renverser Ariel Henry, alors Premier ministre. Ce dernier a officiellement quitté ses fonctions et c’est désormais un conseil de transition qui gouverne Haïti, avec pour tâche de tenter de rétablir l’ordre public.


Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.