Les entreprises technologiques ont souvent su rebondir face aux difficultés.
Si les tarifs douaniers ajoutent une dose d’incertitude et de volatilité, le secteur n’en reste pas moins un moteur d’innovation et de croissance à long terme.
Les leaders des domaines de l’IA, du cloud et de la cybersécurité conservent un fort potentiel. Après la déconfiture des marchés, certaines actions du secteur sont disponibles à des prix plus attractifs qu’il y a quelques mois. Si vous en acceptez le risque et que ces actions ne représentent pas un pourcentage trop important de votre portefeuille, ne vendez pas.
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Se réinventer
Le secteur technologique est particulièrement touché par les droits de douane en raison de sa nature mondialisée, de la complexité de ses chaînes d’approvisionnement réparties dans le monde entier (mais surtout en Asie du Sud-Est et en Chine) et de la sensibilité des prix des produits électroniques.
Les géants technologiques, déjà confrontés à une surveillance réglementaire et au scepticisme des investisseurs en raison de leurs budgets considérables consacrés à l’IA, devront sans doute réorienter leurs approvisionnements, au détriment de leur expansion et de leur rentabilité.
Quelques grands noms
Apple, avec 90% de sa production en Chine, figure parmi les entreprises les plus menacées par les droits de douane. Le prix d’un iPhone pourrait fortement augmenter et inciter les clients à se tourner vers des modèles moins chers.
Tesla, qui fabrique ses voitures aux USA, semble moins affecté mais pourrait souffrir d’un effet « Musk ».
Microsoft, Meta et Alphabet pourraient voir leurs plans d’expansion pour l’IA ralentis (l’ampleur de l’impact n’est toutefois pas clair, vu la nature de leur production).
Le secteur des semiconducteurs est également sous pression. Les entreprises grandes consommatrices d’IT risquent de mettre un frein sur leurs investissements. Les tendances de long terme (IA, cloud, cybersécurité…) semblent cependant encore préservées.
L’action NVIDIA est toutefois encore un peu chère pour un achat.
Netflix ne suscite pas d’inquiétudes selon nous. Certes, le fait que le groupe réalise ±40% de son chiffre d’affaires aux USA n’est pas une protection en soi. Le ralentissement de la croissance pèsera sur les dépenses de ménages américains. Mais les clients pourraient se rabattre sur l’abonnement avec publicité (moins onéreux). Et les abonnements de streaming restent peu chers par rapport aux bouquets de chaines TV ainsi que par rapport à d’autres loisirs. Quant au danger de subir des représailles européennes par de nouvelles taxes, nous ne pensons pas plus que cela puisse affecter les ventes, car il n’y a guère de concurrence européenne pour le streaming vidéo. Si l’Europe décidait de taxer Netflix, le consommateur européen serait la première victime.
L’action Netflix n’est toujours pas bon marché, mais vu la position de leader du groupe et sa rentabilité bien supérieure à celle des concurrents, nous confirmons notre conseil. Achetez.
Walt Disney incite à un peu de méfiance à court terme. Pas pour ses activités de streaming, mais pour ses parcs d’attraction (61% du bénéfice opérationnel), très dépendants de la consommation des ménages américains. Les parcs souffriront aussi de l’absence des Canadiens aux USA ainsi que la moindre fréquentation observée en Europe (-25% pour la France).
Néanmoins, le cours de l’action ne vaut que 14,6 fois le bénéfice par action attendu et les investissements prévus dans de nouvelles attractions attireront les touristes ces prochaines années. Profitez de la faiblesse du cours. Achetez pour le moyen terme.
Amazon fait l’objet d’un commentaire détaillé dans notre analyse du secteur de la distribution.
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