Trois civils, dont deux enfants, ont été tués dimanche dans un bombardement mené par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) contre Omdourman, ville jumelle de la capitale soudanaise Khartoum, a indiqué une source médicale à l’AFP.
Des témoins ont rapporté que sept obus avaient touché des quartiers habités contrôlés par l’armée, qui a repris ces derniers jours aux FSR la majeure partie du quartier gouvernemental dans le centre de Khartoum.
« Deux enfants et une femme ont été tués et huit autres personnes blessées dans le bombardement », a indiqué à l’AFP la source médicale de l’hôpital Al-Nao s’exprimant sous couvert d’anonymat.
L’hôpital Al-Nao est l’un des derniers établissements de santé opérant encore dans la ville.
L’armée soudanaise a indiqué samedi avoir repris aux FSR plusieurs bâtiments importants du centre de Khartoum, notamment la Banque centrale et le Musée national, après s’être emparée la veille du palais présidentiel.
Ces reconquêtes parmi les plus importantes de l’armée en près de deux ans de guerre lui donne un avantage, mais pas le contrôle total de la capitale.
Grâce à son avancée, l’armée a repris le contrôle de toute la rive sud du Nil Bleu et du carrefour où le Nil Bleu et le Nil Blanc se rencontrent, un symbole de la capitale soudanaise.
Elle a également sécurisé la route entre le centre-ville et Omdourman, sur la rive ouest du Nil.
Cependant, les FSR tiennent toujours des positions dans certains secteurs du centre de Khartoum, notamment autour de l’aéroport, ainsi que dans le sud et l’ouest de la capitale.
Depuis leurs positions dans l’ouest d’Omdourman, ils lancent régulièrement des frappes sur des zones habitées.
En février, plus de 50 personnes avaient été tuées dans un bombardement à l’artillerie des FSR contre un marché très fréquenté d’Omdourman.
En dépit de la progression de l’armée dans la capitale, le pays reste de facto divisé en deux. L’armée contrôle l’est et le nord du Soudan, tandis que les FSR dominent quasiment toute la vaste région du Darfour dans l’ouest ainsi qu’une partie du sud.
La guerre, qui oppose depuis près de deux ans le commandant de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane, à son ancien adjoint et commandant des FSR, Mohamed Hamdane Daglo, a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 12 millions de personnes et provoqué les pires crises de faim et de déplacement au monde.
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