Les membres de l’association des carriers du Burkina (ACAB) ont fait des descentes dans plusieurs carrières détenues par des entreprises chinoises, le jeudi 16 mai 2024 à Loumbila, à Ziniaré et à Koubri. Ils ont estimé qu’avec les entreprises chinoises évoluant dans le domaine des carrières, celles burkinabè broient du noir et n’arrivent pas à survivre face à cette concurrence.
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Armés de pancartes et de banderoles, les membres de l’association des carriers du Burkina (ACAB) ont manifesté leur mécontentement face aux entreprises chinoises. Les carriers sont remontés contre les entreprises chinoises évoluant dans le domaine des carrières. Selon eux, les entreprises chinoises ont cassé les prix dans l’optique de s’accaparer le marché pendant que les entreprises burkinabè souffrent.
Éric Ouédraogo, porte-parole de l’ACAB, a expliqué que ces entreprises chinoises font la concurrence déloyale aux entreprises locales. « Nous sommes venus pour manifester notre mécontentement vis-à-vis des carrières chinoises et de leur agissement. Nous reprochons énormément de choses aux entreprises chinoises qui peuvent être résumées à une concurrence déloyale.
Ces entreprises chinoises traitent mal nos frères et sœurs et ne leur payent pas à leur juste valeur. Nous avons des entreprises chinoises qui bradent nos richesses. Elles ne déclarent pas leur production convenablement. Elles ne s’acquittent pas de tous les droits. Pour nous, leur objectif vise à noyer les carrières nationales pour s’accaparer du marché et dicter leurs lois à la population », a-t-il relevé.
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Egalement, il a fait comprendre que les prix pratiqués par les entreprises chinoises ne sont pas conformes aux données du marché.
A l’écouter, les entreprises chinoises pratiquent des prix qui défient toute concurrence grâce aux subventions accordées par leur pays. « Des études indépendantes ont été faites dont le gouvernement est au courant. Qui fixe le coût de production d’une tonne de granite autour de 9500 F CFA. Nous sommes dans un contexte d’inflation généralisée, nous savons que ces entreprises sont subventionnées et qui vendent la tonne en dessous du prix.
Ça, c’est inacceptable. Ça s’appelle du dumping. Aucune règle commerciale ne permet de vendre un produit en dessous de son coût de production. Des gens pensent que dès qu’elles (entreprises chinoises) vendent moins chères et qu’elles s’en sortent, les autres gagneraient à emboiter leur pas.
Elles vendent moins chères parce qu’elles ne déclarent pas leurs employés, et ne respectent pas la loi du contenu local qui permet de faire vivre le secteur économique burkinabè et les sous-traitants qui sont autour des activités des carrières. Elles vendent moins chères car elles ne déclarent pas la totalité de leur production. Toutes ces conditions mises ensemble leur permettent de vendre moins chères mais dans un esprit qui est déloyal », a-t-il relevé.
Eric Ouédraogo a affirmé avoir à maintes reprises approché les carriers chinois dans un esprit de « coopération et d’équité » pour assainir le secteur. « Nous sommes là pour leur demander le plus pacifiquement possible d’arrêter leur activité et de revenir à la négociation.
C’est parce qu’elles travaillent qu’elles se font des bénéfices et que les entrepreneurs nationaux n’arrivent plus à travailler. Nous ne sommes pas contre les carriers étrangers, mais contre les carriers chinois », a-t-il lancé. Par ailleurs, il a sollicité que l’administration des mines et carrières puissent s’en saisir de cette problématique.
Burkina 24 n’a pas pu rencontrer les responsables chinois mis en cause.
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