Des efforts de structuration payants pour la luzerne déshydratée

La filière de la luzerne déshydratée tire un premier bilan positif du programme opérationnel « Protéines végétales ». Dans le cadre du plan protéines, « ce dispositif fait partie des mesures de soutien de la France aux protéines végétales », indique Julie Brayer Mankor, directrice générale adjointe de FranceAgriMer, lors d’un point fait avec la presse organisé au Salon de l’agriculture le 26 février 2025.

Un travail administratif conséquent

Ce dispositif, destiné aux agriculteurs structurés en organisation de producteurs (OP), permet de solliciter des fonds publics européens relevant de la Pac pour cofinancer des projets favorables à la filière à moyen terme. En 2026-2027, 6,5 millions d’euros devraient ainsi être mobilisés pour les fourrages séchés, sur un plafond de 7,5 millions d’euros (6 % de la valeur commercialisée).

Pour pouvoir en bénéficier, le processus a été fastidieux, témoignent plusieurs acteurs de La Coopération Agricole et de France Luzerne. Il a notamment été nécessaire pour les coopératives de s’organiser en OP, avec tout le travail administratif et les règles que cela représente. Ce statut a été obtenu pour quatre structures en 2024 : France Luzerne, Déshyouest, UCDV (Usines coopératives de déshydratation du Vexin), et Déshy’21. Elles représentent environ 90 % de la luzerne déshydratée en France.

Investissements matériels et immatériels

Mais ces financements sont les bienvenus, et se positionnent en « contre-pied » des aides classiques, estime Yann Martinet, directeur de Luzerne de France. Renouvellement de la flotte de transport pour réduire les émissions, financement de l’opération des « bandes non-fauchées » favorable aux pollinisateurs, équipement en effaroucheurs pour protéger la faune, financement de la recherche… Les projets éligibles sont très variés.

Ainsi, les coopératives qui bénéficient du dispositif en saluent le principe. Elles y voient un potentiel important pour faire regagner de la résilience à la filière. Face aux aléas climatiques de plus en plus marqués, les acteurs de la filière s’interrogent sur la possibilité de mobiliser des financements de gestion de crise par le biais des programmes opérationnels.

Pour fédérer les quatre OP, une association d’organisation de producteurs (AOP) a été créée en décembre 2024. Elle a vocation à travailler sur des thématiques communes aux différentes coopératives, comme la recherche ou la communication par exemple.

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