Ce rapport de 64 pages révèle que l’exploitation de la bauxite par la Compagnie des bauxites de Guinée porte préjudice aux habitants de vingt villages situés aux alentours de Sangaredi.
‘’Les sources d’eau sont détruites, les rivières polluées par les boues de bauxite. Et comme l’entreprise extrait la bauxite du sol à l’aide d’explosifs, elle produit beaucoup de poussière que les personnes et les animaux respirent. Les personnes concernées n’ont plus assez d’eau et de nourriture à cause de cette action irréfléchie de l’entreprise CBG. », a regreté Gertrud Falk, conseillère à l’ONG Fian International, l’une des rédactrices du rapport.
Dans leurs témoignages, les habitants expliquent avoir été expropriés des terres qu’ils cultivaient, sans information et sans indemnisations suffisantes.
Selon Fian International, la Compagnie des bauxites de Guinée, la CBG, qui exploite la mine de Sangaredi, bénéficie d’un financement de plusieurs millions de dollars du gouvernement allemand, afin d’assurer l’approvisionnement de l’aluminium à son industrie.
Les bailleurs doivent agir
Gertrud Falk souhaite que les bailleurs soient aussi tenus responsables des dommages environnementaux et des violations des droits humains commis par les bénéficiaires de ce projet, soutenu également par la Banque mondiale.
‘’Les bailleurs de fonds internationaux devraient imposer des conditions strictes à l’entreprise pour forcer CBG à respecter les droits de l’Homme et contrôler la mise en œuvre de ces mesures et, le cas échéant, appliquer des sanctions.‘’
Pour sa part, Malick Bah, l’un des leaders communautaires de la ville de Sangaredi, affirme à la DW qu’après plusieurs plaintes, ils attendent que tous les financiers du projet de bauxite s’impliquent pour faire respecter leurs droits.
Plaintes classées sans suite ?
En 2019, treize villages de la région minière de Boké ont déposé une plainte auprès de la Banque mondiale pour dénoncer les conséquences de l’exploitation de la bauxite.
Les plaignants avaient estimé que l’entreprise CBG ne respectait pas les lois guinéennes et internationales. L’objectif de cette démarche pour les habitants était alors d’obtenir des réparations et des compensations.
Mais cinq ans après, aucune mesure n’a été prise pour améliorer la situation des personnes concernées, affirme l’ONG allemande Fian International.
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.