Des F1 iconiques de Ferrari exposées à la Collection de voitures de S.A.S. le Prince de Monaco

Leur arrivée par camions, fin avril sur la route de la Piscine, a aiguisé la curiosité des fans de Formule 1 et des carspotters, ces chasseurs insatiables qui « traquent » les bolides dans les rues de la Principauté. Dix monoplaces estampillées « Ferrari » ont provisoirement pris place au cœur de la Collection de voitures de S.A.S. le Prince de Monaco, rejoignant ainsi la 640 de Nigel Mansel (1989) et la plus moderne SF90 de Charles Leclerc (2019), présentes à l’année.

« Quatre proviennent de Maranello [le siège historique de Ferrari, N.D.L.R.], une de la Collection Schlumpf et les autres de collectionneurs privés », résume Valérie Closier.

Grâce au réseau de Franco Meiners, ancien consultant pour Ferrari, la directrice de l’antre automobile a placé ces douze montures emblématiques au cœur d’une exposition exceptionnelle baptisée Ferrari F1 à Monaco: Histoire et Victoires. Elle sera inaugurée demain par le prince Albert II, à la veille du Grand Prix historique, et se tiendra jusqu’au 31 août.

L’histoire de Ferrari en F1 débute en 1950

« L’idée est de montrer cette histoire d’amour-passion entre l’écurie Ferrari, Monaco et son Grand Prix, résume Valérie Closier. Au travers de la scénographie, on va raconter une histoire qui débute en 1950. Enzo et Laura Ferrari mettent leurs économies pour inscrire trois monoplaces au championnat du monde de F1: celles d’Alberto Ascari, Raymond Sommer et Luigi Villoresi. »

Pour son premier Grand Prix de F1 à Monaco, il y a 74 ans, l’écurie au cheval cabré parvient à placer un pilote sur le podium, Alberto Ascari (2e). Le début d’un mythe. De cette année-là, c’est pourtant l’étonnante monoplace… verte de Luigi Villoresi que les visiteurs de la Collection pourront admirer.

« C’est la première F1 Ferrari qui a été construite et la seule des trois engagées au Grand Prix de Monaco 1950 qui est restée dans sa configuration initiale, hormis la couleur qui était rouge. Les autres ont subi des améliorations et évolutions », précise Valérie Closier.

Neuf victoires à Monaco

Depuis lors, Ferrari a marqué de son empreinte le Grand Prix de Monaco avec moult pole positions mais surtout neuf trophées soulevés dès 1955 et le triomphe du Vauclusien Maurice Trintignant.

Sa monoplace sœur de l’époque sera exposée tout comme d’autres voitures victorieuses sur le tracé urbain monégasque: la 312 T2 pilotée par Niki Lauda en 1976; la 312 T4 de Jody Scheckter en 1979 ou encore la monture de l’équilibriste Gilles Villeneuve en 1981 avec son moteur turbocompressé.

Naturellement, Michael Schumacher, alias « Le Baron Rouge », occupe une place prépondérante dans cette exposition avec plusieurs modèles dont ceux victorieux de 1997 et 2001. La présence de la monoplace de Sebastian Vettel en 2017 marque la dernière victoire de Ferrari sur le circuit de la Principauté.

 « La voiture de Charles Leclerc n’a pas gagné à Monaco mais elle fut victorieuse sur les circuits de Spa et Monza », note Valérie Closier qui, comme tout un pays, espère que l’enfant prodige sera sacré sur ses terres, vêtu de la tunique rouge. Rendez-vous le 26 mai?

La Ferrari de Sebastian Vettel, victorieuse à Monaco en 2017. Photo Jean-François Ottonello.
En 1955, au volant de cette Ferrari 625, Maurice Trintignant remportait le Grand Prix de Monaco. Photo Jean-François Ottonello.
La particularité de cette exposition: la Ferrari… verte de Luigi Villoresi (1950) Photo Jean-François Ottonello.
Michael Schumacher occupe une place prépondérante dans cette exposition dévolue à Ferrari et Monaco. Photo Jean-François Ottonello.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.