Des fonds pour les insfrastructures dans la Péninsule

De nouveaux investissements dans les infrastructures municipales de la Péninsule acadienne ont été annoncés par le gouvernement provincial, jeudi, à Caraquet.

Le ministre responsable de la Société de développement régional (SDR), Réjean Savoie, a dévoilé deux subventions qui profiteront aux municipalités de Caraquet et des Hautes-Terres.

La Ville des Hautes-Terres a obtenu 273 750$ pour prolonger les égouts sanitaires de la rue Cédric-Océane, là où un projet de 30 logements verra prochainement le jour. L’argent, qui proviendra du Fonds pour la préconstruction et les infrastructures de logement, couvrira également l’asphaltage de cette rue.

La Ville de Caraquet recevra pour sa part une somme de 370 203$ pour prolonger la rue de la Gare, de même que le réseau d’aqueduc et d’égouts sanitaires de cette prochaine artère.

Selon le ministre Savoie, le Fonds pour la préconstruction et les infrastructures de logement, qui est doté d’un budget de 22 millions $ a été conçu pour répondre aux besoins croissants de la population.

«Nous voulons bâtir des communautés dynamiques et viables, ce qui passe par l’accès à des logements sûrs et abordables.»

En mai, une somme de 6,9 millions $, tirée du même fonds, fut accordée à la municipalité de Tracadie pour la remise en état de son étang d’épuration (lagune) de la rue de La Block.

Le maire des Hautes-Terres, qui était présent à la conférence de presse, jeudi, a expliqué que la somme attribuée à sa municipalité ouvre la voie à de nouveaux logements.

«Cette annonce-là aujourd’hui, c’est crucial pour nous autres, parce que si on ne pouvait pas avoir cet argent-là (la subvention de la SDR), on ne pourrait pas penser que des appartements seront construits. On a un projet de 30 appartements sur la go, tout de suite, qui pourrait même aller jusqu’à 50.»

M. Landry a aussi rappelé que les travaux de la lagune de Tracadie (à laquelle est raccordée l’ancienne municipalité de Saint-Isidore) bénéficieront inévitablement à Hautes-Terres.

Le maire de Caraquet, Bernard Thériault, non moins enchanté que son homologue de l’annonce, a indiqué que sa municipalité allait accentuer l’urbanisation «dans un quadrilatère qui se situe entre le parc à roulottes actuel, l’Allée des Chenard et la rue de la Gare».

«C’est là que la Ville de Caraquet a décidé qu’elle développerait une partie de ses nouvelles infrastructures pour les logements de nouveaux types, les maisons en ligne et les concepts un peu plus actuels», a-t-il annoncé.

La conférence de presse terminée, les deux maires ont confirmé que les travaux ne tarderont pas. À Saint-Isidore, le tout sera réalisé «d’ici à l’automne», tandis qu’à Caraquet, les avis publics pour solliciter les entreprises privées seront émis «dans une semaine ou deux».

L’Entente cordiale

La politique favorise parfois des relations inattendues.

Jeudi, le ministre Savoie a remercié «deux amis et anciens collègues de l’Assemblée législative».

Il n’y a pas si longtemps, les maires de Caraquet et de Hautes-Terres étaient ministres sous un gouvernement libéral, ce qui n’empêche en rien la bonne entente d’aujourd’hui.

«La politique ne fait pas nécessairement toujours de la controverse, a repris M. Savoie. Elle contribue aussi à des liens d’amitié, que j’ai créés avec ces deux personnes (M. Landry et M. Thériault).»

Denis Landry, retournant la politesse au ministre progressiste-conservateur, a évoqué leurs «vies parallèles», qui remontent au temps où il était bûcheron, et le ministre Savoie camionneur.

«Moi, je coupais du bois quand j’étais jeune, pis lui le hallait», a-t-il rappelé, ce qui a bien fait rire les gens présents.

Bernard Thériault, bon procédé oblige, a annoncé d’emblée qu’il tenait à «déboulonner les mythes qui font que le gouvernement Higgs n’a aucun lien de communication avec le Nord».

«Il faut aller plus loin que ça quand on fait de la politique active», a-t-il repris en admettant qu’il importait, pour une municipalité, d’entretenir des «liens d’amitié et de garder contact avec les fonctionnaires».

«Tout ça, ça porte fruit.»

«La politique, ce n’est pas de la chicane et des combats de coqs, même si cela fait partie de la game, mais il y a plus que ça», a-t-il repris, tout en ajoutant que le ministre Savoie avait toujours été réceptif aux demandes de Caraquet.

«Jamais, Réjean Savoie n’a refusé l’un de nos appels, toujours il est venu quand on avait besoin de lui.»

C’est l’Entente cordiale… version acadienne.

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