Des gangs lancent une nouvelle attaque meurtrière dans la capitale haïtienne alors que des dizaines de personnes fuient

L’attaque de Delmas 30 a commencé avant l’aube, selon l’Associated press, avec des coups de feu résonnant dans les rues tandis que les gens fuyaient leurs maisons en panique, certains berçant des bébés ou portant des personnes âgées sur leur dos.

« Le pays souffre« , a déclaré Moricette Cédric Christian, 27 ans. Il a imputé l’attaque à la coalition des gangs Viv Ansanm, qui a revendiqué la responsabilité d’autres attaques récentes. »(Ils) ne veulent pas que nous survivions« , s’est exclamé Christian.

Les médias locaux ont rapporté que deux soldats haïtiens figuraient parmi les victimes. Pour l’heure, les porte-parole de la police et de l’armée n’ont pas communiqué, indique AP.

Un homme, qui a souhaité rester anonyme, a récupéré le corps d’un proche tué lors de l’attaque et l’a placé dans une brouette. « Beaucoup de gens sont des victimes« , a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est difficile de trouver refuge face à une attaque de gangs. « Vous courez à droite, vous êtes bloqué. Vous courez vers la gauche, vous êtes bloqué« .

Au cours du mois dernier, la violence des gangs a laissé plus de 6 000 personnes sans abri dans la zone de Port-au-Prince, selon un communiqué de l’ONU publié mardi.

« Des familles entières ont été massacrées dans leurs maisons, tandis que d’autres, y compris des enfants et des bébés, ont été abattus alors qu’ils tentaient de s’échapper« , a déclaré l’ONU à propos des autres attaques survenues avant mardi.

L’année dernière, plus de 5 600 personnes ont été tuées à travers Haïti, et la violence des gangs a laissé plus d’un million de sans-abri ces dernières années, selon l’ONU.