des initiatives scolaires pour préserver les langues locales, menacées par le français

Contrairement à tous les pays d’Afrique centrale, le Gabon est l’un des rares pays qui ne dispose d’aucune langue nationale. Plus grave encore, les langues maternelles ou vernaculaires sont de moins en moins parlées par les jeunes. Le constat est alarmant : ces langues sont en voie de disparition. Le gouvernement a décidé de sauver ses langues, avalées par le français, la langue officielle du pays, mais tout n’est pas encore au point pour enseigner ces langues dans les écoles. En attendant, quelques écoles tentent d’enseigner ces langues avec les moyens du bord.

Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

C’est le cours préféré de la maîtresse Sylvana Moussounda, du complexe scolaire les Dauphins. L’apprentissage du Punu, l’une des langues parlées dans le sud du Gabon. « On répète », demande-t-elle aux élèves. L’enseignante, elle-même, n’a aucune formation pour enseigner cette langue. « En attendant le programme officiel, on anticipe d’abord avec les enfants de cette manière. »

Chaque jour, de lundi à vendredi, Radio Gabon organise une compétition en langue nationale. « Le polyglotte » est l’une des principales initiatives pour inciter les Gabonais à parler leurs langues maternelles, qui se meurent peu à peu. Théophile Lié Moubassango est l’animateur de ce défi, qui dure depuis 30 ans. « J’ai 53 minutes par présentation et j’ai un rythme d’un coup de fil par minute. »

Est-ce que cela suffit pour éviter la disparition de ces langues locales ? Pas si sûr, estime le linguiste Franck Idiata, enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo de Libreville.

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