L’austérité budgétaire de l’État tombe en cascade sur le monde sportif, avec la baisse directe des crédits du Ministère des sports et celle des ressources globales des collectivités locales – leurs recettes propres et les dotations de l’État.
La baisse du budget Sports du gouvernement est évaluée à 14 %, celle des collectivités locales dépend des choix politiques mais elle impacte forcément le monde sportif amateur et les équipements, dont ces collectivités sont un financeur majeur.
Pour le sport de haut niveau, la Fédération française de voile doit faire des choix : les candidats à une sélection olympique n’iront pas repérer le plan d’eau de Los Angeles cette année, « et pour 2026, cela dépendra des moyens budgétaires », explique le Rochelais Clément Péquin (49er). Conséquence, le staff « étudie quels plans d’eau en France peuvent ressembler à celui des Jeux 2028. Ce pourrait être en Vendée ou dans le Morbihan. »
En athlétisme, la Fédération a réduit autant que possible à dix athlètes le nombre de sélectionnés pour les Mondiaux en salle de ce week-end, en raison du contexte budgétaire doublé d’un déficit important. L’augmentation du nombre de licenciés, dopée par l’effet JO, apporte quelques subsides, mais pas partout, avec par exemple une baisse de 3,9 % du nombre des licences à la Fédération française d’équitation.
Autre contrecoup : si le sponsoring privé a décollé dans la foulée des Jeux à Paris, il est retombé une fois passée la parenthèse olympique. La Team Bordeaux et ses mécènes, précieux soutien des olympiens locaux, a vu son enveloppe 2025 réduite d’un peu plus de la moitié, rapporte un athlète.
Mars est le mois où nombre de collectivités locales votent le budget, comme vient de le faire l’Agence nationale du Sport. Les conséquences de l’austérité seront de plus en plus visibles au fil des mois à venir.
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