des « négociations de paix » se tiendront dès mardi entre le gouvernement congolais et le M23, annonce l’Angola
Le groupe armé a réalisé une percée éclair dans l’est de la RDC depuis le début de l’année, s’emparant de villes clefs.
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Kinshasa et le M23 autour de la table. L’Angola, pays médiateur dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, mercredi 12 mars, le début de « négociations de paix directes » dès mardi entre délégations du gouvernement congolais et du groupe armé du « Mouvement du 23 mars », qui s’est emparé de larges pans du territoire.
Un verrou majeur a sauté : les pourparlers achoppaient sur le refus répété du président congolais Félix Tshisekedi d’un dialogue avec le groupe antigouvernemental M23 qui, soutenu par des troupes rwandaises, a réalisé une percée éclair dans l’est de la RDC depuis le début de l’année, s’emparant de villes clefs. De son côté, le M23, a lui répété en février son « engagement » à résoudre « le conflit dans l’est de la RDC par le biais d’un dialogue direct abordant les causes profondes du conflit afin d’instaurer une paix durable ».
Ce revirement à Kinshasa, qui a mis à prix la semaine passée la tête des dirigeants du M23, intervient après la visite de Félix Tshisekedi chez son homologue angolais Joao Lourenço mardi. Une rencontre qui visait à « se concerter » sur la situation en RDC, selon un précédent communiqué de Luanda.
Depuis janvier, les grandes villes de l’est de la République démocratique du Congo, Goma et Bukavu, région riche en ressources naturelles et proche de la frontière rwandaise, sont tombées sous le contrôle du M23, qui a repris les armes en 2021. Le M23 est appuyé par environ 4 000 soldats rwandais, selon des experts de l’ONU.
Kigali a dénoncé à plusieurs reprises le refus du président Tshisekedi de dialoguer avec le groupe armé, que le chef de l’Etat congolais qualifie de « groupe terroriste ». Kinshasa affirme que le conflit dans l’est a coûté la vie à « plus de 7 000 personnes » depuis le début de l’année, et accuse le Rwanda de vouloir exploiter les ressources minières du Nord et du Sud-Kivu. Ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés par l’AFP.
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