Des Néo-Brunswickois fidèlent à Tesla, mais un peu moins à Elon Musk

Malgré les multiples frasques d’Elon Musk, les propriétaires de Tesla du Nouveau-Brunswick apprécient toujours leur voiture. Mais l’animosité autour de la marque les incite à se montrer plus prudents.

Propriétaire d’une Tesla Model 3, Kevin Thibodeau ne fait pas trop attention aux controverses entourant le président de la marque américaine de véhicules électriques, Elon Musk. Il continue à considérer le Sud-Africain comme «un génie» et un entrepreneur «qui met la main à la pâte plus que n’importe qui» dans les compagnies qu’il possède.

Chez lui, à Tracadie, M. Thibodeau essuie bien quelques remarques à l’occasion, comme «T’es chum avec Trump?», mais selon lui, «c’est plus en joke que pour blesser». Alors non, il ne se sent pas mal de conduire sa Tesla.

«J’adore mon char et je vais le garder!», clame-t-il.

Cependant, «j’active maintenant le mode Sentinelle quand je vais quelque part», confie-t-il. Cette option lance automatiquement des caméras dès qu’une activité suspecte est détectée à proximité d’une Tesla et envoie un message au propriétaire du véhicule.

Ces temps-ci, les conducteurs de Tesla n’ont pas peur qu’on leur vole leur voiture, mais plutôt qu’on cherche à la vandaliser. L’animosité envers Elon Musk est telle que des graffitis et des égratignures sur des Tesla ont été rapportés par des médias de plusieurs villes au Canada. Au Nouveau-Brunswick, pour l’instant, le seul incident qui a été constaté est un graffiti «ELON=NAZI» sur une borne de recharge de Tesla à Miramichi.

 

Chantal Gionet-Bergeron avoue redouter que cela lui arrive. Pas à Fredericton où elle vit et où «plusieurs gens ont des Tesla», mais elle ne se sentirait pas trop à l’aise si elle devait voyager vers une plus grande ville.

Le meilleur choix, selon les fidèles

Cette avocate, qui roule en Model Y depuis 2022, a décidé de passer à l’électrique pour des raisons environnementales et non politiques. «Je ne suis pas une fan de M. Musk, dit-elle. On a décidé de prendre une Tesla juste parce que c’était le meilleur modèle de véhicule électrique à ce moment-là.»

Même son de cloche du côté d’Alex Dubé, lui aussi résident de Fredericton, qui a fait plus de 100 000 km depuis qu’il a acheté sa Tesla il y a quatre ans. Vendeur en porte-à-porte, il a jugé judicieux d’acheter un véhicule électrique. Le réseau de bornes rapides de Tesla est le meilleur selon lui.

«Toutes les entreprises ont toujours un côté négatif quelque part, soutient-il. C’est sûr qu’on me pose davantage de questions à propos d’Elon Musk aujourd’hui. Les gens veulent savoir pourquoi je supporte quelqu’un qui fait ce qu’il fait… Mais j’ai acheté ma voiture en 2021, bien avant qu’on voie toutes les affaires avec X!»

En effet, entre le rachat de Twitter (rebaptisé X), le ralliement à Donald Trump, l’entreprise de démantèlement de l’État fédéral du DOGE ou ce fameux salut nazi, il s’est passé bien des choses dans la vie d’Elon Musk depuis. Ces événements ont poussé certains automobilistes gênés à apposer un autocollant évocateur sur leur Tesla: «Je l’ai achetée avant qu’Elon ne devienne fou».

«Avant, tu avais un jugement de la droite parce que tu conduisais un char électrique, astheure tu as les jugement de la gauche parce que tu conduis un char d’une compagnie dont le PDG ne pense pas comme eux», ironise Kevin Thibodeau.

Mais dans ce monde à l’envers que représente la présidence Trump, aucun des conducteurs que nous avons interrogés ne nous a dit envisager de vendre sa Tesla.

«Ça n’aurait aucun sens côté financier de s’en débarrasser», soutient par exemple Guillaume Roy, de Beresford.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.