Des playoffs de tous les records : le Club Bruges égale le meilleur départ du Standard de Dominique D’Onofrio
De la quatrième à la première place en cinq semaines. Le retard de 19 points, accusé à la fin de la phase classique, sur l’Union SG est plus que comblé. Mieux encore : Nicky Hayen et ses troupes ont carrément joué à saute-mouton avec les hommes d’Alexander Blessin, de Brian Riemer et de Mark van Bommel. Il faut dire qu’un bilan de 19 points sur 21 en guise de “départ” en playoffs, à la suite de cette sixième victoire de rang contre l’Antwerp, fait toute la différence. “Ce n’était pas du grand football, a avoué Hayen. Nous avons trop facilement encaissé cette réduction du score, mais la mentalité a été excellente. Nous nous sommes battus jusqu’à la dernière seconde.”
Chez nous, les points comptent double en fin de saison. Plus encore que de la chance, au meilleur moment de l’année, le Club Bruges a allié solidité défensive, avec seulement quatre buts encaissés, et efficacité offensive, avec déjà 18 tentatives transformées, durant les sept matchs coachés par Hayen.
Le record absolu encore possible
Reste que les Brugeois ne sont pas les premiers à réaliser une telle performance quand les playoffs I (ou Champions playoffs) se disputent à six clubs : le Standard de Dominique D’Onofrio avait exactement le même bulletin après les sept premières rencontres lors de la saison 2010-2011. À l’époque Aloys Nong, Mémé Tchité, Axel Witsel, Mehdi Carcela et compagnie avaient, jusqu’au bout, fait trembler le Genk de Thibaut Courtois, Kevin De Bruyne et Jelle Vossen. Pour finalement louper le titre d’un demi-point à la suite de l’égalisation mémorable de Kennedy Nwanganga et des arrêts héroïques de l’actuel gardien du Real Madrid lors de la dernière journée. Les Rouches de l’époque avaient fini les playoffs en raflant 26 points sur 30. Du jamais-vu depuis.
Cet impressionnant bilan, le Club Bruges pourrait bien encore le battre, à condition de remporter les trois dernières rencontres contre l’Union, Anderlecht et le voisin du Cercle. Le défi sera de taille évidemment, mais les leaders du championnat ont encore l’avantage de disputer deux des trois derniers matchs au Jan Breydel – seul le Topper se jouera à l’extérieur.
Que deux “invincibles”
Les Blauw en Zwart, méconnaissables depuis le limogeage de Ronny Deila, peuvent aussi devenir la troisième équipe seulement à terminer des playoffs invaincus. Outre le Standard de D’Onofrio, l’Anderlecht d’Ariel Jacobs y est parvenu en 2009-2010. Les Mauves, portés par Mbark Boussoufa, Matias Suarez ou encore Jelle Van Damme – tous les trois auteurs de cinq buts lors des playoffs – avaient terminé champions haut la main. Il faudrait également mentionner que Genk (avec John van den Brom, en 2020-2021) et le Club Bruges (avec Alfred Schreuder, en 2021-2022) ont réussi l’exploit aussi mais lorsque quatre équipes seulement se qualifiaient pour les playoffs I.
Bjorn Meijer (Club de Bruges) absent pour le reste de la saison
C’est dire l’exploit qu’est en train de réaliser Hayen, encore un illustre inconnu au mois de mars. Non seulement a-t-il naturellement géré la question de la concurrence entre Simon Mignolet et Nordin Jackers, le Limbourgeois parvient aussi à impliquer chaque élément de son groupe. L’ancien coach du Club NXT, dont le rôle au sein du club l’an prochain reste flou à l’heure actuelle, a effectué six changements entre le match aller contre la Fiorentina et celui face au champion en titre sans que l’équipe n’en souffre trop. Chaque semaine, des individualités se distinguent dans un collectif bien solide. Quand Thiago n’y arrive pas, Jutgla est là. Quand Skoras connaît un moins bon jour, Andreas Skov Olsen signe une action de grande classe pour faire la différence. Quand Bjorn Meijer sort sur blessure, Maxim De Cuyper passe à gauche pour changer l’animation offensive… Un cercle vertueux que les supporters espèrent voir se traduire sur la scène européenne dès ce mercredi.
Crédit: Lien source
