Des soldats roumains en congé parental recrutés comme mercenaires au Congo – Euractiv FR

BUCAREST – Le ministère roumain de la défense a découvert, à la suite d’une enquête, que des centaines de réservistes avaient signé des contrats avec des sociétés de sécurité privées opérant en République démocratique du Congo.

Certains soldats d’active, en congé parental, ont combattu au Congo sous le commandement d’Horațiu Potra, un mercenaire qui s’est fait connaître pour avoir assuré la sécurité de l’ancien candidat pro-russe à la présidence, Călin Georgescu.

Selon le ministère de la défense, 466 soldats qui avaient été transférés dans les réserves – en raison de l’atteinte de la limite d’âge, de la démission ou de raisons médicales – ont participé à des activités liées à la sécurité au Congo.

En outre, sept militaires d’active ont été identifiés comme ayant travaillé « injustement » au Congo entre 2023 et début 2025 alors qu’ils bénéficiaient d’un congé parental légalement accordé pour des enfants âgés de deux ans maximum.

L’enquête a révélé que ces soldats ont violé de nombreuses dispositions légales et réglementaires, notamment en quittant le pays sans autorisation et en s’engageant dans des activités en dehors de leurs fonctions militaires officielles.

Sur les sept soldats, trois sont toujours en congé parental, tandis que les quatre autres ont réintégré leur unité.

Le cas d’un soldat a déjà été transmis au bureau du procureur militaire, et des actions judiciaires similaires seront entreprises à l’encontre des six autres.

Entre-temps, des procédures disciplinaires et administratives ont été engagées, dans l’attente de la décision du procureur concernant d’éventuelles poursuites pénales.

Vingt-quatre réservistes qui avaient travaillé pour des sociétés de sécurité privées au Congo ont été réintégrés dans l’armée en 2023-2024 et sont maintenant affectés à diverses unités au sein du ministère de la défense.

Cependant, le ministère affirme que leur réintégration ne pose pas de « risques significatifs pour la sécurité nationale », car ils occupent des postes de rang inférieur et n’ont qu’un accès minimal aux informations classifiées.

Néanmoins, des mesures supplémentaires de contrôle et de vérification ont été mises en œuvre pour chaque cas individuel, et d’autres actions seront prises si nécessaire.

Le ministre de la défense, Angel Tîlvăr, a déclaré qu’il avait ordonné « un examen urgent des circonstances et des responsabilités qui ont permis à ces situations de se produire, ainsi que la mise en œuvre de mesures préventives plus strictes à l’avenir ».

(Sebastian Rotaru | Euractiv.ro)

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