Le préfet de Guadeloupe Xavier Lefort, sera ce jeudi soir l’invité du JT de 19h30 de Guadeloupe la 1ère présenté par Christelle Théophile. L’occasion de l’interroger sur plusieurs dossiers dont celui de la fermeture de la carrière de Deshaies. Des entrepreneurs de Guadeloupe demandent sa réouverture, prétextant que cette décision mettrait en péril tout un secteur d’activité. Or, des solutions alternatives existent.
Le 21 février dernier, l’UDE-Medef, la CCI des îles de Guadleoupe et la Fédération du bâtiment et des Travaux publics publient un communiqué commun dans lequel ils appellent à une reprise immédiate de l’activité de la Société Antillaise De Granulats (SADG). Les trois signataires estiment que l’arrêt de la carrière de Deshaies fragilise l’ensemble de l’économie guadeloupéenne et en particulier, les nombreuses entreprises du BTP.
Deux semaines plus tard, le message est largement contredit par les faits. Si le marché des travaux publics est actuellement considéré comme peu dynamique par les professionnels de la filière que nous avons consultés, il continue en revanche de fonctionner, notamment pour ce qui est du béton. Béton pour lequel les entreprises du BTP peuvent s’approvisionner en sable et en gravier auprès de la carrière de Rivière Sens à Gourbeyre.
La difficulté intervient pour les enrobés. En Guadeloupe, seule la carrière de Deshaies est en mesure de fournir le gravier demandé. Un gravier plus dur issu d’une roche volcanique, l’andésite.
Pour autant, on trouve de l’andésite en Martinique et en Dominique, les deux îles dotées de carrières qui exportent traditionnellement une partie de leur production vers la Guadeloupe. Mais là encore, le trafic maritime est plutôt stable depuis l’arrêt de la carrière de Deshaies, le 15 janvier dernier. En moyenne, une barge par semaine arrive chargée d’andésite, selon le Grand Port Maritime de la Guadeloupe.
Des solutions alternatives existent donc mais elles ont un prix, un surcoût de 15%. Un surcoût dont certaines entreprises de travaux publics n’ont pas envie et qu’elles n’ont pas les moyens de payer.
Crédit: Lien source