Des travaux pour s’assurer de la solidité du Centre des générations de Caraquet

Si l’étude des plans structurels du Centre régional des générations de Caraquet n’est pas encore terminée, un premier avertissement a été servi par la firme Eastern Designers & Co de Fredericton au sujet du mur ouest de l’édifice.

Depuis jeudi, une excavatrice dégage le sol pour mettre à jour la fondation du mur en question, afin que les experts puissent l’examiner, car on tient à s’assurer de sa solidité.

Eastern Designers & Co, une firme spécialisée dans les structures et l’ingénierie marine, a été embauchée par la Ville de Caraquet quand l’ingénieure Hélène Thériault, qui a conçu les plans du Centre des générations, a été suspendue par son ordre professionnel, plus tôt, cette année.

Mme Thériault, et sa compagnie, Ingénierie Match, sont actuellement poursuivies en justice par des promoteurs immobiliers du N.-B. dont les propriétés laisseraient voir des signes d’affaiblissement.

Si les architectes de la firme CORBO ont obtenu le contrat de conception du Centre régional des générations, ils avaient cependant confié à Mme Thériault la tâche de dessiner les plans structurels de l’édifice.

Vendredi, le maire, Bernard Thériault, au cours d’une entrevue avec l’Acadie Nouvelle, a résumé où en étaient les choses.

La Ville de Caraquet, après avoir été alertée par l’Association des ingénieurs et des géoscientifiques du N.-B. (AIGNB), vers le mois de mai, a embauché des experts qui se sont rendus sur le chantier. Un premier examen a permis de conclure qu’il n’était pas nécessaire, pour l’instant, d’interrompre les travaux ou de corriger quoique ce soit sur l’édifice.

«Mais ils (les ingénieurs) ont précisé qu’il y avait une deuxième étape à leur étude, a repris M. Thériault: celle des plans structurels. Dans les dernières semaines, ils ont vérifié si les plans étaient conformes aux normes ou s’il y avait des problèmes.»

Une fondation déficiente? 

L’étude en question sera déposée d’ici la fin du mois, espère M. Thériault. Toutefois, la semaine dernière, un premier doute est apparu: le mur ouest, imposant, pourrait être mal chaussé, un constat qui a été porté à l’attention de la municipalité.

«La compagnie nous a avisés que le mur ouest pouvait présenter une sous-construction et elle nous a demandé de faire diligence, d’aller vérifier», a expliqué le maire.

«Ils ont senti que ce mur-là, en raison de sa hauteur, n’était peut-être pas tout à fait ce qu’on devrait voir.»

La fondation en béton suscite certaines questions. Haute de 14 pieds, elle supporte un mur en métal relativement élevé.

«On veut vérifier si elle possède la solidité nécessaire.»

M. Thériault a insisté pour dire qu’il n’y a pas lieu à l’heure actuelle de s’inquiéter.

«En anglais, on dirait qu’il n’y a pas de drapeau rouge (red flag) de levé d’aucune façon. On veut tout simplement s’assurer que ce qui a été construit est conforme.»

Le conseiller municipal Jacques Boucher, un architecte de carrière, s’est également fait rassurant lors de la dernière réunion ordinaire de la Ville, le 17 juin.

«Pour les gens qui se posent des questions concernant le problème qui est apparu, avait alors déclaré M. Boucher, il y aura un rapport dans quatre semaines, et moi, à mon opinion, il n’y a aucun problème avec ça.»

Selon Bernard Thériault, les coûts de l’étude, des inspections et des modifications qui pourraient éventuellement être apportées à l’édifice ne seront pas imputés à la municipalité.

«C’est un problème qui rejaillit sur le concepteur, a-t-il fait remarquer. C’est CORBO qui a embauché Hélène Thériault. On assume que tous les coûts inhérents à cet exercice-là (les factures) seront envoyés à CORBO ou à quiconque en est responsable.»

La population de Caraquet n’en fera donc pas les frais, a-t-il soutenu.

«Il y a une série de mécanismes d’assurance et ce n’est pas notre responsabilité. On veut un bâtiment en bonne condition et qui réponde aux normes que l’on a exigées. On a un concepteur qui devra prendre ses responsabilités. Et jusqu’ici, il n’y a personne qui conteste ça.»

Le Centre régional des générations devrait être achevé l’an prochain, «quelque part entre mars et septembre», affirme M. Thériault.

Mais celui-ci a dit espérer que les écoles de hockey pourront en bénéficier lorsqu’elles ouvriront leurs portes, en août 2025.