La situation semble complètement bloquée et le dialogue est totalement rompu entre entre les autorités en charge de l’organisation des prochaines élections et la plupart des partis politiques du pays. Ainsi le flou demeure entier sur le chronogramme électoral au Mali.
Le regroupement des signataires de la déclaration du 31 mars, des partis et associations signataires de la déclaration du 31 mars -pour la fin de la transition et un retour à l’ordre constitutionnel- a en effet annoncé un boycott des discussions de préparation des élections, exigeant une éventuelle participation la libération des camarades emprisonnés. Il s’agit, par exemple, de Mohamed Ali Bathily et Yaya Sangaré, respectivement garde des sceaux et ministre de la communication sous le régime de l’ancien président, Ibrahim Boubacar Keita. Il y a aussi l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Moustapha Cissé, membre du parti historique ADEMA.
Un bras de fer qui se tient dans un contexte marqué par la levée de la suspension des activités des partis politiques. « Si vous voulez mettre un cadre en place, cela suppose que tout le monde doit y participer », réagit, sur la DW, Yehia Adama Maiga, président du parti Malidenwn Hakilina, qui dit sa solidarité avec le boycott de ses camarades. « Si on écarte des gens à travers des arrestations, il est clair que le cadre de concertation nationale avec les partis ne peut pas donner les résultats escomptés ». Et d’insister : « Il faut les libérer pour qu’ils puissent participer pleinement aux activités politiques de leur pays. »
Des réformes nécessaires
Avant d’aller aux élections, certaines réformes seraient aussi indispensables, insistent certains. « Des réformes de la loi électorale pour permettre aux Maliens de l’extérieur de se présenter aux élections législatives« , indique par exemple Salia Kariba Traoré de la COCEM, la coalition d’observation citoyenne des élections au Mali. « Il y a aussi les dispositions relatives au Sénat ou celles concernant le rallongement des délais des deux tours lors de l’élection du président de la République », dit-il.
L’autorité en charge des élections « fin prête »
Outre ces réformes électorales encore à mener, la question du financement n’a pas été non plus tranchée. Ainsi, les fonds nécessaires à la tenue du scrutin présidentiel ne figure pas dans le budget 2024. Toujours d’après nos informations, tous les démembrements de l’Autorité indépendante de gestion des élections n’ont pas été mis en place. Quant au fichier électoral, il n’est pas encore effectif. Mais l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) indique de son côté, qu’elle est « fin prête » pour organiser les différents scrutins et préciser qu’elle n’attend que le feu vert des autorités.
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.