Dette et déficits de la France: «Le Moody’s blues»

Gaëtan de Capèle.
Le Figaro

L’ÉDITORIAL DU FIGARO – Il y a quelque chose d’humiliant pour la septième puissance économique mondiale à attendre en se rongeant les ongles le verdict d’une agence de notation.

Tic-tac, tic-tac… plus que quelques heures à patienter et le gouvernement saura s’il doit subir, ou non, l’affront d’une dégradation de la note financière de la France. Au point où en sont les comptes publics, l’issue, cette fois ou la prochaine, fait-elle encore un doute? Avouons-le: il y a quelque chose d’humiliant pour la septième puissance économique mondiale à attendre en se rongeant les ongles le verdict d’une agence de notation. À guetter le jugement d’analystes anonymes maniant les chiffres comme Zorro le fouet, qui pendant des mois ont épluché les comptes, demandé des précisions, attendu des justifications. Et qui, à la fin des fins, vont attribuer une note, comme un maître à son élève. De cette appréciation va dépendre le prix à payer pour émettre des emprunts sur les marchés.

On peut toujours vitupérer contre ce système qui donne à des entreprises privées – américaines, de surcroît – un pouvoir exorbitant sur le coût de financement des États. Lesquelles ont pu, lors de la grande…

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