Avec un soulagement non dissimulé, le ministre des Finances du Ghana, Ken Ofori-Atta, a annoncé mercredi 17 janvier au Forum de Davos, qu’Accra a obtenu de ses créanciers officiels un moratoire sur le service de sa dette bilatérale jusqu’en mai 2026.

Cette bouffée d’air est la bienvenue pour un pays embourbé dans les difficultés économiques avec une inflation de plus de 40% et sous pression de ses créanciers qui redoutent un défaut de paiement.

Le ministre a également révélé que le Ghana prévoit de conclure un accord avec les détenteurs de ses euro-obligations sur la restructuration de 13 milliards de dollars de dette commerciale, d’ici fin mars, indiquant que l’accord conclu avec les créanciers officiels «renforce la dynamique et la confiance.»

En octobre dernier, Accra avait proposé une décote de 40 % pour les investisseurs en obligations libellées en dollars et l’émission de nouveaux instruments de dette avec des échéances allant jusqu’à 20 ans et un coupon de 5 %. «Ces conditions seront désormais influencées par l’accord conclu avec les créanciers officiels», a cependant souligné Ofori-Atta.

Le Ghana avait annoncé, il y a quelques jours (ndlr :  vendredi 12 janvier), un accord de principe avec ses créanciers officiels sur la restructuration de 5,4 milliards de dollars de dette, qui ouvre la voie au décaissement d’une deuxième tranche de prêt de 600 millions de dollars dans le cadre d’un programme d’aide de 3 milliards de dollars approuvé par le FMI.