Deux formatrices en sanitaire et social d’Alençon étaient en Côte d’Ivoire pour tisser des liens

Du 25 janvier au 1er février 2025, Stéphanie Joubert et Mélaine Dal, deux formatrices de l‘Institut régional de formation sanitaire et sociale (IRFSS), à Alençon (Orne), ont œuvré à tisser des partenariats et des ancrages solides en Côte d’Ivoire pour les étudiants de l’établissement.

Un étudiant éducateur spécialisé de l’Institut de formation Croix-Rouge Compétence d’Alençon s’était déjà rendu à Abidjan pour un stage. C’était au printemps de l’année dernière, et Théo y avait travaillé huit semaines. « Tout s’était très bien passé avec l’ONG qui l’avait accueilli », signale Mélaine Dal, référente pédagogique.

Tisser des liens

Avec sa collègue, Stéphanie Joubert, formatrice et relais de la référente régionale Mobilité, elles ont décidé d’inscrire la rencontre avec cette ONG dans leur entretien annuel.

L’idée était de faciliter des partenariats de stage avec l’ONG Imagine le monde. « C’est important de développer et de renforcer nos partenariats pour nos étudiants », précise Stéphanie Joubert.

Le second objectif était de rencontrer l’Institut national supérieur de formation sociale (INSFS) pour réfléchir à une convention avec l’IRFSS normand.

L’INSFS est la seule école spécialisée dans toute la Côte d’Ivoire. Elle dispose notamment d’une crèche pédagogique sans instituteur. « Ce sont les étudiants en formation qui s’occupent des 160 enfants, à partir de l’âge de trois mois. Peut-être pouvons-nous nous inspirer de ce modèle. »

Mélaine et Stéphanie ont rencontré une promotion d’une centaine d’étudiants.

Une aventure humaine

L’enjeu du voyage était de comprendre la société d’Abidjan, de connaître la culture, la façon de concevoir le social et l’éducation.

Nous y avons vu la précarité, des problèmes de santé, la malnutrition des enfants, le manque de protection, des carences, des dangers que nous ne voyons plus ici.

Et pourtant toujours des sourires, de l’enthousiasme, du respect. « Il y a eu des moments forts tous les jours ! », ajoute Mélaine.

L’ONG Imagine le monde est portée depuis 2013 par Marie-Donatienne El Khalil, la seule bénévole de l’organisation. Elle accueille des jeunes en mission humanitaire et offre un cadre bienveillant.

Les formatrices sont venues avec des fournitures scolaires, des livres, des vêtements d’été demandés par le service social de l’ONG, et offerts par des Alençonnais.

Des rencontres marquantes

Dans cette ONG, des parrainages et des programmes sont mis en place pour éduquer à la santé et aider les enfants à poursuivre leur scolarité ou à rejoindre des voies professionnelles. « De nombreux enfants nous ont parlé de Théo ! Et tout le monde a mis un point d’honneur à bien nous accueillir et à nous présenter son quotidien. »

Au-delà de la formation, c’est une expérience profondément humaine qui a marqué les deux formatrices. « Apprendre les uns des autres, croiser nos parcours et construire ensemble… Voilà ce qui a rendu ces moments si précieux », explique Mélaine.

Cette mission n’est qu’un début, et je suis convaincue qu’elle ouvrira la voie à de belles collaborations durables.

Accueillir aussi des étudiants ivoiriens ?

Les pays francophones d’Afrique sont des destinations de plus en plus réclamées par les étudiants.

Cette expérience internationale répond à des objectifs pédagogiques et des compétences attendues pour le diplôme. « Nous sommes rassurées aussi : nous savons que nous pouvons envoyer des étudiants là-bas et qu’ils y seront bien accueillis. Nous saurons sélectionner les bons profils et bien les préparer. »

La mission impose en effet un sens de l’adaptation, une capacité à prendre de la distance, une posture humble et attentive.

Et les formatrices peuvent également se préparer à recevoir des étudiants d’Abidjan, car « la confiance est tissée dans les deux sens. »

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