La justice béninoise se penche sur une affaire de cybercriminalité impliquant deux jeunes supposés proches de Frère Hounvi, personnage mystérieux soupçonné d’être Steve Amoussou. Lors de l’audience correctionnelle du lundi 24 février 2025, le parquet spécial de la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (CRIET) a requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans fermes, contre les deux prévenus.
Selon le ministère public, l’analyse de leurs téléphones a révélé des traces d’activités cybercriminelles. Celles-ci renforcent les accusations d’escroquerie via internet. Outre la peine d’emprisonnement, le parquet a demandé une amende d’un million de FCFA pour chacun des accusés.
Une défense qui plaide la relaxe
Face à ces accusations, la défense a plaidé la relaxe des prévenus. Elle estime que les charges retenues à leur encontre ne sont pas fondées. Me Aboubacar Baparapé, avocat des accusés, a mis en avant la nature des recherches effectuées par l’un des prévenus, qui affirme avoir enquêté sur la cybercriminalité dans le cadre d’un projet de sensibilisation.
Ce dernier a expliqué s’être « mis dans la peau d’un cybercriminel sans l’être« , une méthode comparable à celle des forces de l’ordre qui infiltrent les réseaux de trafic de drogue. L’autre prévenu, présenté comme développeur web, a également nié toute implication dans des activités illégales.
Un verdict attendu pour le 24 mars
L’affaire suscite des interrogations sur les limites entre l’investigation personnelle et l’implication réelle dans des actes cybercriminels. Pour l’heure, la CRIET a mis l’affaire en délibéré. Le verdict sera rendu le 24 mars 2025, une date décisive pour ces deux jeunes qui encourent une peine lourde.
Cette affaire démontre à nouveau la volonté des autorités béninoises de lutter fermement contre la cybercriminalité. Toutefois, elle pose aussi la question de l’équilibre entre sécurité et présomption d’innocence.
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