DGBFIP : une passation sous le regard des internautes

Faut-il apporter un soutien aveugle, inconditionnel à un parent ou à un proche malgré les fautes reprochées ?

Le débat a jailli entre internautes jeudi, lors de la passation des charges à la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP).

Le directeur sortant, Aurélien Marcel Mintsa Mi-Nguema, a reçu le soutien des siens. Ces derniers lui ont réservé un accueil chaleureux, affichant une belle banderole sur laquelle l’on pouvait lire  » Mintsa Mi-Nguema Aurélien, merci pour tout. Très bonne continuation que Dieu te garde « .

D’une part, de nombreux internautes, dans leurs réactions, n’ont vu aucun mal à ce que des proches de l’intéressé manifestent leur amour et leur soutien moral par leur présence. D’autant plus que, sur les réseaux sociaux, lors de son éviction de cette prestigieuse fonction, il avait essuyé des critiques en tous genres.

D’autre part, certains autres internautes ont fustigé ce soutien. Pour ces derniers, le pays a ouvert une nouvelle page, celle d’une gouvernance transparente.

À leurs yeux, il est inadmissible de soutenir un proche qui a failli à sa tâche sachant que ses actes engageaient l’avenir de tout le pays. Les soutiens et autres associations devraient par sagesse laisser leur proche tirer les leçons de son départ de ce poste.

En rappel, c’est le 17 juin dernier que l’ancien DG du Budget a été démis de ses fonctions. Il lui serait reproché, entre autres, d’avoir organisé la mise en oeuvre de chantiers routiers sans consulter le ministre des Travaux publics.

Une inspection, diligentée à la mi-juin dans le nord du pays, aurait révélé de graves manquements dans l’exécution de ces marchés.

Il serait également soupçonné d’avoir orchestré de violentes campagnes de dénigrement contre d’autres acteurs importants de la strate administrative et politique du pays.

GM.NTOUTOUME-NDONG

Libreville/GABON