Dialogue national inclusif au Gabon: tout est bien qui finit bien

Experts, personnalités ressources ou simples citoyens Gabonais ont participé activement de manière directe ou indirecte à l’identification des maux qui minent leur société en vue d’y apporter des solutions efficaces et durables pour le mieux vivre ensemble.

Au terme de trois semaines de discussions croisées, les Gabonais ont formulé plusieurs recommandations sur le plan économique, social, politique et institutionnel. Ils sollicitent du pouvoir exécutif, les conditions plus rigides d’acquisition de la nationalité gabonaise, l’instauration du quota du nombre d’étrangers devant résider sur le territoire national, ou encore le retour au mandat présidentiel à 7 ans, renouvelable une fois. Les débats les plus animés concernaient la suspension des partis politiques en attendant la mise en place de nouvelles règles pour leur création.

De même que le choix du projet d’instauration du régime présidentiel dans la constitution «Ce régime présente des avantages principalement celui de séparer les pouvoirs. Comme vous le savez, l’ambition première du dialogue est de restaurer les institutions», affirme Éric Simon Zué Obiang, l’un des experts de la commission politique à l’origine de la réforme.

En plus d’élargir les pouvoirs de l’exécutif, les panélistes appellent aussi à la nationalisation des emplois dans la sous-traitance pétrolière, à sortir de la dépendance au pétrole et à la préférence nationale dans les hautes fonctions administratives.

Derrière cette batterie de résolutions se dessine une volonté affirmée par les Gabonais de prendre en main les commandes de leur économie. «Il faut que nous bâtissions une économie résiliente, une économie où le Gabonais se retrouve. Ce n’est pas mauvais qu’il y ait des étrangers qui nous apportent leur force de travail… Mais il faut bâtir un nouveau Gabon, pour un meilleur vivre», pense Francis Jean Jacques Evouna, membre de la commission économique.

Le Gabon pose les jalons de son avenir au début d’une transition fixée à 2 ans avec un possible glissement du calendrier sur 12 mois, en cas de force majeure.

Chevilles ouvrières de ses assises qui s’achèvent sur de grands espoirs, les confessions religieuses et le ministère de la réforme des institutions appellent au respect des préoccupations exprimées par les gabonais lors de l’examen de leurs contributions. «Aux plus hautes autorités de la transition, les filles et fils du Gabon où qu’ils soient actuellement espèrent la concrétisation de toutes les conclusions issues de ce dialogue par l’adoption des textes législatifs ou réglementaires», a déclaré Murielle Minkoué Mintsa, ministre de la Réforme des institutions.

Un appel aussitôt entendu par le président de la transition. Brice Clotaire Oligui promet la mise en place imminente d’un comité de suivi des actes de la concertation. Cette étape précède la création d’une constituante qui devra élaborer un nouveau code électoral et une nouvelle constitution à soumettre à référendum dans moins de deux mois.

En rappel, le doute est levé sur une possible candidature du général président lors de la prochaine présidentielle prévue en août 2025. Mais le reste des membres de la transition sont exclus de la course.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)

Le 01/05/2024 à 16h52

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