Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a réuni la presse au palais présidentiel, après 100 jours de mandat. Selon le dirigeant, il ne s’agissait pas de faire le bilan de ses cent jours de mandat, mais juste un état des lieux. Le dirigeant a fait des révélations sur des bâtons que l’ex-Président Macky Sall avait tenté de lui mettre dans les roues.
Le nouveau régime sénégalais vient de boucler 100 jours de magistère. Le duo Sonko-Diomaye fait la Une des journaux sénégalais avec certains qui commencent déjà à tirer un bilan. Selon le Président Bassirou Diomaye Faye, c’est plutôt un état des lieux qu’il a fait face à la presse sénégalaise. Le dirigeant a listé les efforts consentis pour soulager les populations, avec la baisse des prix de certaines denrées de première nécessité. Non sans tirer à boulets rouges sur des agissements du défunt régime de Macky Sall.
Macky Sall a voulu « augmenter le coût de l’eau consommé par les ménages »
Évoquant le secteur de la santé, Diomaye révèle avoir « découvert des contrats et autres marchés qu’on a voulu signer à la hâte pour des gens aux niveaux des hôpitaux. À l’époque, je n’avais pas encore prêté serment. Mais j’ai appelé directement la ministre de la Santé de l’époque pour lui dire que ces contrats sont illégaux et qu’ils ne doivent pas être signés ». Le chef de l’État sénégalais déclare que la ministre a « respecté les directives que je lui ai données. Ces contrats étaient surfacturés de façon inimaginable et inacceptable. Nous avons donc bien fait de les bloquer ».
Le successeur de Macky Sall révèle par ailleurs que l’ex-dirigeant a tenté de jeter le discrédit sur sa gestion, en concoctant une hausse des prix de l’eau. « Pour ce qui est de l’eau, nous avons aussi trouvé des choses pas nettes. À titre d’exemple, mon prédécesseur et son équipe ont pris un arrêté, le 29 mars 2024, pour augmenter le coût de l’eau consommé par les ménages. À peine installé, je risquais de faire face à des mécontentements des populations dus à des factures élevées, ce qui est anormal », indique Diomaye Faye.
Faire revenir le Mali, le Niger et le Burkina autour de la table de négociations
Revenant sur la brouille entre la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et l’AES (Alliance des États du Sahel), Bassirou Diomaye Faye, facilitateur dans ce conflit, précise qu’il respecte la souveraineté du Mali, du Niger et du Burkina Faso. « Mais j’ai essayé d’attirer l’attention de mes homologues de ces pays qui traversent une situation que l’on connaît et à laquelle nous sommes très solidaires pour essayer de les faire revenir autour de la table de négociations », ajoute le Président Bassirou Diomaye Faye.
« Même s’ils décident de sortir de la CEDEAO, comme l’Angleterre a eu à le faire dans le cadre du Brexit, il faut bien que l’on discute de la façon dont ils vont partir », a poursuivi le dirigeant sénégalais. Sur la question de la coopération militaire avec la France qui a encore une base militaire à Dakar, le Président sénégalais est formel. Il dit ne pas penser que « quel que soit le partenaire, que l’on ait besoin d’avoir des ruptures brutales. Parce que les relations entre les États sont faits de ruptures, de réconciliations, de rappels d’ambassadeurs, de retours d’ambassadeurs… ».
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