Diplomatie Économique et Intermédiation d’Affaires : un appel à l’action pour le Gabon | Gabonreview.com

 

À l’approche de l’élection présidentielle au Gabon, Yohann Emeryc Moussadji Nzamba, intermédiaire d’affaires international, lance un appel crucial pour la diplomatie économique du pays. Il souligne la nécessité d’accorder des passeports diplomatiques aux acteurs engagés dans l’intermédiation d’affaires afin de renforcer l’image du Gabon sur la scène mondiale. Cette initiative, inspirée par le succès de nations comme le Maroc, vise à faciliter l’attraction d’investissements étrangers en réduisant les lourdeurs administratives et en valorisant l’expertise locale. Toutefois, des obstacles internes, notamment au niveau de l’administration, freinent cette dynamique. Ce texte plaide pour une collaboration accrue entre l’État et les intermédiaires d’affaires, afin de bâtir une économie gabonaise plus inclusive, compétitive et tournée vers le futur.

À l’approche de l’élection présidentielle au Gabon, Yohann Emeryc Moussadji Nzamba, intermédiaire d’affaires international, lance un appel crucial pour la diplomatie économique du pays. Il souligne la nécessité d’accorder des passeports diplomatiques aux acteurs engagés dans l’intermédiation d’affaires afin de renforcer l’image du Gabon sur la scène mondiale. © D.R.

 

À l’aube d’une nouvelle élection présidentielle au Gabon, il incombe aux candidats de prendre conscience d’une question cruciale : comment renforcer notre économie et attirer des financements vitaux pour notre développement ? En tant qu’intermédiaire d’affaires et fervent panafricaniste, je crois fermement en la nécessité d’octroyer des passeports diplomatiques à tous les compatriotes engagés dans la recherche de solutions lors de leurs interactions à l’international. Cette mesure pourrait non seulement valoriser notre expertise, mais également propulser le Gabon sur la scène mondiale en tant qu’acteur économique sérieux.

L’Intermédiation d’affaires au cœur de la diplomatie économique

L’intermédiation d’affaires est un déterminant dans la création de liens économiques entre le Gabon et le reste du monde. Contrairement à la diplomatie traditionnelle, trop souvent chargée de lenteurs bureaucratiques et de procédures complexes, l’intermédiation d’affaires permet une agilité nécessaire pour saisir des opportunités rapidement. Des pays comme Rwanda et Maroc ont su tirer parti de cette dynamique, valorisant leurs intermédiaires pour attirer des investissements étrangers qui ont profondément transformé leurs économies.

Loin de se cantonner à des discussions théoriques, il est essentiel d’étudier l’exemple du Maroc, qui a mis en œuvre des politiques de soutien à ses intermédiaires d’affaires, entraînant une hausse significative des investissements étrangers directs. Selon le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié en 2023   (https://unctad.org/fr/publication/rapport-sur-le-commerce-et-le- developpement-2023 ), cette approche a généré des résultats mesurables, consolidant la position du Maroc comme destination d’affaires privilégiée.

Les défis de l’administration gabonaise

Cependant, au cœur du Gabon, nous sommes confrontés à des défis majeurs. L’esprit patriotique qui devrait prévaloir dans nos administrations publiques est souvent remplacé par la jalousie et l’inefficacité. Les individus au sein de l’administration, par peur de perdre leur statut ou leurs opportunités d’affaires, freinent le flux d’investissements en retardant les procédures essentielles.

Il est crucial de reconnaître que la réussite des projets en partenariat avec des entités comme GLOBAL GREEN INTERNATIONAL HOLDINGS dépend de l’adhésion active de notre administration. Le non-respect des engagements administratifs et les retards dans la délivrance d’autorisations nuisent gravement à notre crédibilité internationale. Nos partenaires se voient contraints de reconsidérer leurs engagements envers nous tandis que nous, intermédiaires d’affaires, en payons également le prix. Chaque jour sans action constitue une perte pour notre image et notre économie.

Vers une nouvelle vision de la diplomatie économique

L’octroi de passeports diplomatiques aux intermédiaires d’affaires serait un signal fort de l’engagement du Gabon à valoriser ses experts et à reconnaître leur rôle clé dans la diplomatie économique. Cela favoriserait un climat de confiance, encourageant les investisseurs à s’engager davantage grâce à une représentation officielle.

Nous devons également établir des cellules qui intègrent directement les hommes d’affaires et les intermédiaires dans le processus d’investissement, rendant la démarche plus inclusive et efficace. Ces structures pourraient apporter un soutien logistique et administratif vital, facilitant la mise en œuvre de projets structurants pour notre pays.

Appel à la responsabilité et à l’action

Il est temps que les futurs dirigeants du Gabon agissent. En augmentant la visibilité et le soutien aux intermédiaires d’affaires à travers des passeports diplomatiques et un engagement proactif de l’administration, nous pouvons positionner le Gabon sur la voie d’un développement économique durable. Le potentiel est immense, mais il nécessite une volonté collective de surmonter les obstacles internes.

Ensemble, faisons du Gabon un hub d’intermédiation d’affaires. Faisons briller notre pays sur la scène internationale. Ce n’est pas qu’un choix politique ; c’est un devoir patriotique que chaque Gabonais se doit d’honorer.

Yohann Emeryc Moussadji Nzamba

Intermédiaire d’Affaires International

2023 School for Africa Winner for The Republic of Gabon

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