Dominique de Villepin critique les méthodes d’Emmanuel Macron

« Ça consiste à penser qu’on peut séduire son adversaire ou son allié. Ce n’est pas de garder la distance tout en étant soucieux de s’entendre au mieux », a poursuivi l’ancien chef de la diplomatie de Jacques Chirac qui s’était fait remarquer en 2003 par son discours à l’ONU contre la guerre en Irak.

« La diplomatie, c’est de la constance, de la continuité, c’est d’éviter les à-coups et c’est surtout de faire un travail de fond », a-t-il asséné, tout en concédant à Emmanuel Macron « des intuitions ». Le chef de l’État n’a selon lui « rien inventé » en matière d’autonomie européenne, son credo depuis 2017 qui a trouvé un nouvel écho avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. « C’est la politique de la France depuis de Gaulle », a-t-il tranché.

« Dévoiement de la politique nationale »

Sur l’Ukraine, « la négociation se joue en ordre dispersé » parce que les Européens ne sont « pas capables de s’unir », a-t-il jugé, déplorant qu’elle se tienne « à l’initiative quasi unilatérale de Vladimir Poutine parce que Trump veut un accord ». Dominique de Villepin, en tête du classement Ifop-Fiducial des personnalités politiques préférées des Français après une série de prises de position très tranchées, notamment sur Gaza, a en revanche éludé toutes les questions sur son ambition présidentielle présumée pour 2027.

« Le fait à un moment donné de dire quelque chose est très différent de porter un projet présidentiel, de mener un combat présidentiel », a-t-il assuré, concédant au passage « ne pas être sûr qu’il y ait un espace politique » pour cela. « Je suis très lucide […] Je ne suis pas obsédé dans ce que je fais par cet objectif. C’est pas ça qui est au cœur de mon combat », a-t-il assuré.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.