Profession Diplomate. Tiré à quatre épingles, comme dans la chanson, on loue son élégance. Diplômé de l’ENA en 1980, promo Voltaire comme Ségolène Royal et François Hollande, il intègre le Quai d’Orsay à 27 ans, direction des Affaires africaines et malgache. En 1984, premier poste à l’étranger, direction l’ambassade de France à Washington.
Et puis les ministères. A quarante ans, en 1993, il devient directeur du cabinet d’Alain Juppé, ministre des Affaires Etrangères. Un poste qu’il obtient dix ans plus tard sous Jacques Chirac. Son visage, connu des français, devient celui du “non” à la guerre en Irak et il s’impose comme le symbole de la diplomatie à la française.
Premier ministre de 2005 à 2007, il gère le CPE, la crise des banlieues et la rivalité avec Nicolas Sarkozy. A l’Intérieur, c’est son rivale qui s’impose plus que lui et qui gagne la présidentielle. 2011, rupture de ban, il quitte le parti gaulliste de sa jeunesse pour fonder la République solidaire et se lancer à la présidentielle de 2012. Echec. Disparition des radars médiatiques, traversée du désert ? On le dit proche de la Chine et du Qatar. Polémiques.
Depuis le 7 octobre, la réélection de Donald Trump et la guerre en Ukraine, sa voix revient en force sur la scène nationale. Dans la droite ligne de la tradition de la politique arabe de la France sous Jacques Chirac, il maintient son cap, malgré les oppositions.
Il aime la liberté et soliloquer. Il dit que “devenir président ça demande du temps”. Cette semaine il est arrivé triomphalement dans le baromètre des personnalités préférées des Français, devançant Edouard Philippe. Alors qu’a-t-il en tête ? Que veut-il pour notre « vieux pays », du nom de son ouvrage publié en 2011 chez Plon ?
Les archives de l’émission
Archive 1. Discours de Dominique de Villepin contre la guerre en Irak devant le Conseil de sécurité des Nations unies, à New-York, le 14 février 2003.
Archive 2. Allocution de Jacques Chirac, alors président de la République, annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, le 21 avril 1997.
Archive 3. L’archive de l’invité. Discours d’André Malraux pour le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, le 19 décembre 1964.
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