Vous avez l’air assez remonté contre DAZN.
Ils pleurent toute l’année en disant qu’ils n’ont pas d’abonnés, mais quand vous êtes abonné via Canal, il n’y a pas d’avant-match. Moi, je suis supporter du Paris Saint-Germain et quand il y a un match aussi important que le dernier, je voudrais un petit peu de quelque chose. Ils ont même loupé le premier but, c’était sur DAZN 2, qui est introuvable. Ils ont pris l’antenne trop tard et ça arrive super souvent sur les matchs du samedi. Sur DAZN 1, on devrait avoir tous les matchs. Là, ils passaient du basket français… J’ai du mal à comprendre cette chaîne. Enfin voilà, c’était super chiant. Ça m’énerve. Comme je vous l’ai écrit l’autre jour (dimanche), je suis un vieux con.
Dites moi @DAZN_FR vous ne voulez pas de piratage mais vous ne diffusez pas un match pour lequel je suis abonné.
— Dominique Farrugia (@farrugiadom) March 29, 2025
Vous vous êtes abonné pour voir le PSG ?
Je ne regarde pas le football en général, à part le Paris Saint-Germain. Et encore mieux, un match du samedi fin de journée. C’est mon kiff absolu.
Vous regrettez les avant-matchs de Prime Video ?
Surtout quand c’était Thierry Henry, ouais. Je vois sur Instagram des bouts de ses émissions sur CBS Sports, c’est super bien fait. Il est magistral en tant que commentateur.
Et DAZN vous a répondu ?
Ils n’ont apporté aucune question et aucune réponse. Ça me fait marrer une fois de temps en temps de pousser un coup de gueule. J’ai la chance d’avoir une voix qui porte sur les réseaux sociaux. Ça ne fera rien bouger, mais au moins ça fait passer les nerfs.
DAZN, c’est super cher pour le Français moyen qui aime le foot.
Vous vous êtes abonné dès le début de saison ?
Assez vite, oui. C’était cher, mais je suis parisien depuis longtemps. Trop longtemps. C’est mon club depuis que j’ai 15 ans. J’en ai 62. J’ai tout vécu là-bas. Je suis passé par l’époque Canal, j’étais en tribune toutes les semaines, c’était formidable. Enfin, tout ça, c’est une histoire qui me tient à cœur. Et puis on a une équipe qui joue bien, cette année. Ça me plaît.
Vous vous sentez obligé de vous abonner chaque année ?
J’ai la chance d’avoir les moyens de le faire et je sais que ce n’est pas la chance de tout le monde. C’est super cher pour le Français moyen qui aime le foot. Je peux avouer que je me suis désabonné une fois, parce que ça me gavait, et je me suis réabonné une deuxième fois. J’avais eu un petit coup de sang comme j’ai eu samedi.
Les matchs du PSG vous manquaient trop ?
Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une équipe aussi sympa à voir jouer. Je suis abonné à Canal depuis 40 ans. Je comprends que Canal n’ait plus envie de la Ligue 1, parce qu’on lui a tourné le dos plusieurs fois, dont une fois vraiment très fort. La grammaire du foot à la télé, c’est Canal qui l’a inventée. Amazon, c’était moins bon que Canal, mais plutôt bien fait. Et puis j’ai pris DAZN parce qu’obligé.
Ça ne vous lasse pas, de voir Paris gagner chaque année aussi facilement ?
J’ai toujours aimé cette équipe. j’ai connu une époque où on rêvait pendant une semaine et on se faisait chier pendant 90 minutes. Je préfère vivre sous QSI qu’à l’époque où on se faisait chier. Après, Paris est largement au-dessus, et c’est vrai qu’il y a 20 points d’avance, c’est du jamais-vu. C’est peut-être trop. En tout cas, moi j’aime bien cette équipe de Paris qui continue d’essayer de marquer jusqu’à la 90e. Je suis heureux de voir mon club être premier, ce qu’on ne donnait pas du tout en début de saison : personne ne donnait rien à Luis Enrique, moi le premier. Je n’arrivais pas à le comprendre. J’ai compris. Le mec a mis en place quelque chose de très fort.
J’adore Dembélé parce qu’il est complètement cinglé.
Avec qui regardez-vous les matchs ?
Souvent seul. Comme ça je ne m’engueule avec personne, je m’énerve tout seul. Je pense que je suis comme la majorité des mecs qui regardent du foot à la télé. Mais aussi parfois avec l’une de mes filles, qui aime bien le foot.
Vous avez réussi à lui transmettre un peu de cette cette passion ?
Parce que je saoule tout le monde en prenant la plus grande des télés à la maison, ça les fait chier.
Ça vous arrive d’aller au Parc des Princes?
Non, ça fait longtemps que je n’y suis plus allé. Mais je suis en fauteuil roulant, ce n’est pas super facile (il est atteint de la sclérose en plaques depuis 1991, NDLR). Ça m’est arrivé d’y aller en fauteuil roulant, à un moment où j’étais un peu mieux. J’étais en corbeille. C’était un match de Ligue des champions, il y a au moins dix ans. Il y a des accès, mais qui ne mènent pas là où j’ai envie d’aller. Mais je crois qu’ils ont fait des gros progrès depuis. C’est comme le Stade de France : avant, ce n’était pas très très praticable, maintenant c’est praticable.
C’est qui, votre joueur du moment ?
Comme tout le monde, Dembélé, parce qu’il est complètement cinglé. Mais j’adore ce joueur, il s’est transformé depuis janvier. Désiré Doué, je l’avais vu rentrer avec Rennes contre le PSG. Je l’avais trouvé super fort pendant les Jeux olympiques. Il est en train de monter en maturité, c’est un super joli joueur. Kvara est un joueur impressionnant et qui s’est adapté super vite. Et puis on a des milieux de terrain super forts. C’est dingue, au PSG, il y a de très très très jeunes joueurs. On ne dit plus rien sur Zaïre-Emery. Il a 19 ans, le mec. Il a eu son permis il y a moins de six mois.
Vous croyez à la Ligue des champions, cette année ?
Je ne sais pas, j’espère y croire. Au moins qu’ils se retrouvent en demies, parce qu’il n’est pas si facile que ça, ce quart.
En 2017, vous nous disiez que vous étiez très fan de Kylian Mbappé, alors qu’il n’avait pas encore signé au PSG. Qu’en est-il huit ans après, avec tout ce qu’il s’est passé ?
C’est un immense joueur. C’est dommage qu’il soit sorti comme ça, il aurait pu sous nos applaudissements. Il a apporté au Paris Saint-Germain quelque chose de fou. J’aime ce mec. Je ne le connais pas, mais je le trouve intéressant, intelligent et il fait des belles choses. Il ne me manque pas du tout cette année, mais il y a des matchs où il a été au-delà de fantastique.
Je discute sur les réseaux avec Papus Camara, parce que c’est un mec que j’admire et que j’aime beaucoup.
Vous ne manquez jamais un match de Paris ?
J’en manque obligatoirement. En ce moment, c’est deux voire trois par semaine. Ça fait chier tout le monde à la maison. Mais je regarde presque tous les matchs à la télé. Demain (ce mardi), il y a la Coupe de France. Et j’ai de la chance, parce que j’ai un dîner que je ne peux pas annuler mercredi. Ça m’aurait fait chier de louper le match.
Vous avez des amis, dans le foot ?
Je ne connais personne dans le foot. J’avais la chance de connaître Pierre Lescure, et Michel Denisot à l’époque où il a été notre président. J’ai eu des amitiés éphémères avec des footballeurs quand ils étaient à Paris, mais dans les années 1990. Je discute sur les réseaux avec Papus Camara, parce que c’est un mec que j’admire et que j’aime beaucoup, qui a fait vachement de bien aux jeunes à Paris, et qui aujourd’hui doit trouver sa place en tant qu’entraîneur. C’était un super arrière, et c’est un vrai Parisien, qui voulait jouer à Paris.
Mercato, j’ai adoré. Jamel a un rôle qu’on ne lui aurait pas donné d’habitude.
Vous avez vu les récents films sur le foot, comme Quatre Zéros, ou Mercato ?
Je n’ai pas vu Quatre Zéros. Mercato, j’ai adoré. Jamel a un rôle qu’on ne lui aurait pas donné d’habitude, et il est formidable.
Ça vous a paru crédible, par rapport au milieu du foot dont parle le film ?
Quand je vois un film, je sais que je ne vois pas un documentaire. Donc je n’ai pas de problème avec la crédibilité. Si c’est un doc, on doit me donner des trucs exacts. Si c’est un film, on rêve. Je le dis souvent : les nazis dans les films, ce ne sont pas des vrais. Prenons ça comme un film, avec l’envie de nous distraire. Il y a un film sur le football américain d’Oliver Stone qui s’appelle L’Enfer du dimanche (Any Given Sunday, en VO), avec Al Pacino qui est formidable dans le rôle d’un coach. Le film est transcendant. Est-ce qu’un coach parle comme ça à ses équipes ? Je n’en sais rien, mais c’est un film formidable sur le sport. J’ai dû le voir quinze fois.
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