Dominique Malonga : « On peut être une machine à défendre »

Dominique, peut-on parler d’entrée en matière réussie dans ces JO ?

Oui, nous sommes heureuses de la performance proposée aujourd’hui. Il y avait vraiment la volonté d’entrer de la meilleure façon possible dans la compétition et c’est ce qu’on a fait. Mais il n’y a pas le temps de jubiler, on rejoue dans trois jours contre le Nigéria. Il faut se reconcentrer directement dessus. On a montré notre identité : défendre. Elles n’ont pas marqué beaucoup de points et c’est ce qui prime ce soir.

Parlez-nous de ce deuxième quart-temps qui a été impressionnant, avec seulement deux points encaissés.

Impressionnant, c’est le mot. N’avoir encaissé que deux points, ça montre que l’on peut réellement atteindre ce niveau où l’on est vraiment un rouleau compresseur, où l’on met la pression à tous les postes. La particularité de notre équipe est que l’on est mobiles à tous les postes, on peut toucher les ballons, on peut monter en défense. Ce deuxième quart-temps montre qu’on peut être une machine à défendre. Bien sûr qu’on ne peut pas tenir cette intensité-là tout un match mais y parvenir pendant dix minutes nous a permis de créer l’écart et de le maintenir, même si on baisse en régime après. Personnellement, j’étais sur le banc pendant cette série mais on était galvanisées. Ça se voit d’ailleurs : on se lève à chaque action, ne serait-ce qu’à la moindre balle touchée. Les remplaçantes sont là pour apporter cette énergie et les filles sur le terrain s’en nourrissent. Quand on voit ça de l’extérieur, on n’a qu’une envie : c’est entrer sur le parquet et poursuivre sur cette voie-là.

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C’est bien de ne pas avoir suivi l’exemple de l’Australie et de la Belgique, deux favoris au tapis ce lundi…

Oui, c’est bien d’avoir gagné. Jeudi, on va affronter le Nigéria, qui l’a emporté aussi. Ce sera un peu la bataille pour la première place. Ce sera important de prendre celui-là, et l’Australie évidemment pour être plus tranquilles. On sait qu’on en est capables et que si on joue de cette manière-là, on peut attraper n’importe quelle équipe.

À 18 ans seulement, qu’est-ce que cela fait de se dire qu’on est déjà une Olympienne ?

(elle sourit) C’est plutôt plaisant. Tout le monde en rêve ! Pour l’instant, on est en plein dedans donc je n’ai pas toutes les émotions pour réaliser. Je reste focus. Mais quand ce sera terminé, je pense que me poserai et que je me dirai : « Ah ouais, c’était les JO quoi… »

Et ce cadre à Pierre-Mauroy ? Plus de 20 000 personnes pour vous encourager, ce n’est pas tous les jours.

C’est vraiment incroyable. Personnellement, je n’avais jamais joué dans une salle comme ça, si ce n’est à Bercy pour la Coupe de France. Mais ici, ça m’impressionne plus que Bercy en fait. C’est vraiment une grande salle, les dimensions sont énormes. On est en France donc le public est à fond. Les supporters crient pour nous. C’est vraiment, vraiment, vraiment incroyable. La première fois que tu rentres à la salle, juste pour t’échauffer, t’es complètement prise par ce mouvement-là. C’est impressionnant. Sur le terrain, j’étais un peu plus dans ma bulle mais ça ne m’empêchait pas d’entendre les encouragements. C’était super cool.

Propos recueillis à Villeneuve-d’Ascq,

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