Dominique Schenck, directeur de la performance au CA Brive : « Les joueurs sont arrivés dans un état de forme cohérant »
Alors que le calendrier a été révélé il y a peu, les joueurs du CA Brive sont eux rentrés depuis le 30 juin dans leur pré-saison. Tests physiques, cardio, muscu mais aussi pas mal de rugby….le directeur de la performance du CAB Dominique Schenck a répondu aux questions de France Bleu Limousin
Quel a été le programme pour cette intersaison ?
Dominique Schenck : On a on est parti sur trois semaines de préparation physique avec quelques nouveaux joueurs mais aussi des jeunes du Centre de Formation. Beaucoup y ont déjà participé les années précédentes avec les pros, donc c’est plus facile pour eux. C’est trois semaines de prépa physique mais aussi de rugby : la partie rugby est très présente. Et derrière ça, il y aura une semaine de régénération avant de partir sur du « full rugby » en stage à Saint-Lary.
Dans quel état de forme sont revenus les joueurs après la coupure ? Y’a-t-il eu des bonnes ou surtout pire, des mauvaises surprises ?
Honnêtement, des mauvaises surprises, il y en a de moins en moins. J’aurais pu relater ces faits de gros changements de poids ou de choses comme ça il y a une paire d’années. Mais franchement, les joueurs ont du mal à couper complètement pendant ces périodes de vacances. Ils sont toujours très actifs d’autres manières, par exemple en allant faire du padel ou du vélo. Ils restent actifs donc ça leur permet d’être un peu moins dans le dur à la reprise. Puis, surtout, les joueurs savent très bien que c’est une période très critique, très difficile, mais qui est aussi très importante pour pouvoir perdurer dans ce championnat qui est long comme le nôtre.
Ils ont eu aussi des programmes qu’on leur envoie qui sont assez individualisés par rapport un peu à leur temps de jeu de l’année dernière par exemple. Et honnêtement, les joueurs anciens comme jeunes, sont venus dans un état de forme cohérent à une reprise à cette date-là. Donc c’est bien pour nous, ça nous permet de pouvoir envisager une partie rugby beaucoup plus rapidement.
Et les nouveaux ?
Honnêtement, je vais être honnête avec vous. Quand on était en Top14, une « petite équipe » de Top 14, quand on récupérait des joueurs qui étaient soi-disant des équipes un peu meilleures que la nôtre, ils pouvaient arriver à Brive en étant facile et pas forcément en forme. Mais, aujourd’hui , en étant un « gros » de Pro D2., les joueurs qui ont signé chez nous savent que nous sommes un club qui va être très présent aujourd’hui sur la scène de la Pro D2. Donc du coup, ils ont envie d’être prêts et veulent participer à ça. Du coup ils se préparent bien en conséquence et c’est le cas des nouveaux qui sont arrivés.
Cette année, il y a des différences par rapport à la pré-saison de l’an dernier ?
Souvent, quand on arrive à la reprise, il y a des demandes des managers. Lla demande claire de Pierre, c’était que la partie rugby soit très présente et très rapidement. Donc c’est ce qu’on a essayé de mettre en place très rapidement sur cette pré saison. Après, honnêtement, moi la grosse différence que je peux voir aujourd’hui sur sur nos précédentes années, c’est que le premier bloc de Top 14, on enchaîne plus de 10 matchs d’affilée. Or, en Pro D2, on a cinq matchs d’affilée à préparer avant une semaine de régénération où on peut caler une semaine de travail pour continuer à être bien physiquement. Sur ce point, la demande des Pierre de faire du rugby très rapidement est, je trouve, cohérente sur un championnat comme ça.
Les programmes physiques sont individualisés ?
Bien sûr. On prend en considération le temps de jeu, les années passées à haut niveau, le nombre de blessures. Il y a beaucoup de choses qui rentrent en considération dans une préparation et du coup, on adapte. Un exemple : quand on va faire du « conditionning », Marcel Van der Merwe ou Sita Timani, on les met sur un vélo pour moins solliciter l’appareil locomoteur (ce qui est articulaire, genou et dos) afin de les préserver et qu’ils soient un peu plus impliqués dans la partie rugby et un peu moins sur la prépa. Alors que d’autres comme Nathan Fraissenon, on va plus le mettre sur le terrain parce que lui, il en a besoin à son âge.
En tant que préparateur physique, qu’attends-tu du stage à Saint-Lary Soulan ?
En tant que préparateur physique, il va falloir remettre un petit peu à niveau les gars qui vont intégrer au fur et à mesure notre pré-saison. A date (le 12 juillet), il nous manque 21 joueurs entre les internationaux, les joueurs qui reviennent un peu plus tard parce que leur saison s’est finie un peu plus tard ou encore nos blessés de la saison dernière. Donc, on a commencé une pré-saison avec quasiment une vingtaine de joueurs en moins. Donc sur le plan physique, à St Lary, il va falloir remettre tout le monde au diapason, avec à peu près la même forme générale pour pouvoir attaquer la partie qui va être assez rugby. Puis après nous, on va continuer à travailler et à développer avec les joueurs qui ont toujours des besoins de pour faire du développement, que ce soit en muscu ou sur la course. Sans oublier de toujours bien gérer la forme de tout le monde pour arriver à ce premier bloc et à ce premier match d’Oyonnax qui va arriver très rapidement.
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