Un retour en grâce du genre difficile à encaisser. Après 2022 et une crise énergétique sans précédent depuis les chocs pétroliers de 1973 et 1979, il était difficile d’imaginer que Dominique Voynet ait de nouveau un rôle à jouer à l’échelon national. Et pourtant. Ce dimanche 7 juillet, les électeurs de la 2e circonscription du Doubs ont propulsé l’écologiste, 64 ans, au Palais Bourbon, avec 59,95 % des voix exprimées. Une victoire sans appel, mais au goût amer pour de nombreux Français préoccupés par les questions énergétiques… et qui se souviennent des faits d’armes en la matière de l’ancienne ministre.
Alors, pourquoi tant de haine ? Si Dominique Voynet cristallise les critiques, c’est essentiellement pour deux raisons. La première est le fait d’une vidéo virale sur les réseaux sociaux, ressortie des archives par le compte « Documentaire et Vérité ». Missionnée par Lionel Jospin pour défendre le nucléaire à Bruxelles, celle qui était alors ministre de l’Environnement avouait ainsi devant les caméras sa délectation de n’en avoir rien fait. « J’avais reçu mandat de tout faire pour que le nucléaire ne soit pas exclu de cette liste », rappelle-t-elle, expliquant ensuite s’être arrangé avec son homologue britannique pour abandonner la position française et ne pas être les seuls à défendre le nucléaire face aux autres États majoritairement opposés à l’atome.
Trahison ?
« Nous avons convenu d’appeler nos gouvernements à Londres et à Paris. J’appelle Paris et j’explique à Matignon que je suis désolée, mais que le Britannique est en train de lâcher et que je vais me retrouver isolée, ce que déteste la France : être isolée en Europe, c’est impossible », raconte-t-elle. Et de poursuivre : « On est revenus hilares l’un et l’autre, avec un grand soulagement, car nous avons eu la consigne de tout faire pour ne pas être isolés…
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.